Mardi 10 mars 2015
à la Salle Polyvalente de 12h à 13h
Par Alexander Puhrer (voix)
et Senka Brankovic (piano)
Avant d’entamer ses études à l’EPFL, l’autrichien Alexander Puhrer a été chanteur classique professionnel pendant 10 ans. Il a grandi à Vienne et a fait ses études aux USA (Gettysburg College et Cincinnati College Conservatory for Music). Outre les rôles qu’il a interprétés sur scène (Papageno, Don Giovanni, Graf Eberbach, Conte Almaviva entre autres) sous la baguette de chefs d’orchestre comme Philippe Jordan, Seiji Ozawa, Karel Chichon ou Arnold Östmann, Alexander Puhrer est internationalement connu comme interprète du Lied. Alexander Puhrer a obtenu son diplôme de Master of Science in Nuclear Engineering EPFL/ETHZ en 2014, il travaille aujourd’hui comme Head of Nuclear Assets dans le département Nuclear Power Generation chez Alpiq.
La pianiste autrichienne Senka Brankovic a fait ses études au Mozarteum à Salzburg et à la Universität für Musik de Vienne. Ses professeurs ont été Hans Leygraf, Hans Petermandl et Heinz Medjimorec, avant qu’elle se spécialise en Liedbegleitung auprès de David Lutz. Elle est lauréate, entre autres, du célèbre Bösendorfer Wettbewerb à Vienne. En 2001, Alexander Puhrer et Senka Brankovic ont été lauréats au Internationaler Wettbewerb für Liedkunst in Stuttgart.
Après avoir charmé le public EPFL en 2012 avec Die Schöne Müllerin de Franz Schubert et en 2013 avec un récital allant de Richard Strauss à George Gershwin en passant, entre autres, par Francis Poulenc, le duo revient sur le campus pour nous interpréter Die Winterreise de Franz Schubert.
Die Winterreise (1828) est un cycle de 24 Lieder publié en deux cahiers de douze Lieder chacun. Le poète Wilhelm Müller écrit les 24 chants en trois étapes. Le cycle comprend plusieurs épisodes qui rythment la marche désespérée d’un homme trahi par sa bien-aimée. Il s’agit sans doute du plus beau et du plus triste cycle de Lieder de Franz Schubert. Par sa densité et son dramatisme, l’œuvre dépasse tout ce qu’il a produit dans le genre. Dès le premier Lied Gute Nacht, la tonalité est donnée : mineure. Dans le dernier Lied, le poète demande au joueur de vielle, qui représente la mort, s’il peut le rejoindre pour en finir.
Bien que mort à 31 ans, le compositeur autrichien Franz Schubert est l’un des grands compositeurs du XIXe siècle et le maître incontesté du « Lied ».