14 mars – 23 avril 2007
Exposition réalisée par l’Ecole d’Architecture de l’EPFL
L’exposition met en valeur des réalisations qui, situées dans des contextes existants, tissent des relations avec les espaces et le temps sans que la question chronologique soit mise en évidence. Les traces et les restes d’éléments bâtis sont choisis pour leur potentiel à former les fondations du projet. L’architecture de Bakker & Blanc émerge en quelque sorte de parties de construction existantes ; elle est liée de fait à des choses connues et se préoccupe d’une certaine fascination pour « l’inhabituel dans l’habituel », pour la poésie des petites choses qui surgit au-delà d’aspects fonctionnels. Elle met en évidence des traces d’usages qui appartiennent au quotidien de leur pratique et fait que des événements apparemment communs deviennent perceptibles en accédant à un certain état d’âme.
En plusieurs séquences filmées, les architectes relient six réalisations construites en un continuum de temps et d’espace. Parfois le temps se meut de façon efficace dans un « Zeitraffer », parfois il vagabonde calmement jusqu’à ce qu’une certaine atmosphère envahisse un espace. Comme les interventions ne peuvent être isolées conceptuellement et qu’elles cherchent à se dissoudre dans l’existant, les processus de planification et de construction laissent apparaître une certaine improvisation qui pourrait s’apparenter à un certain « bricolage ».
A côté de cette « pluralité du temps » Bakker & Blanc s’intéressent à la « pluralité de l’espace ». Ce n’est pas forcément la transparence, mais plutôt la disposition face à face ou côte à côte de différents mondes qui provoque cette impression de densité et de richesse des relations. Les moyens mis en oeuvre comme la césure, l’insert, l’agglomérat et la perforation créent une impression de profondeur qui voudrait rimer avec le temps.
Catalogue :
“Construire le construit, Bakker & Blanc architectes”
Editeur : EPFL /Bakker & Blanc, mars 2007
Centre communal de Bussigny