Conférence
Jeudi 25 septembre 2014
Spatialité japonaise
Existe-il une spatialité japonaise ? Comment se définit-elle, comment se remarque-t-elle, comment se construit-elle ? Ces questions peuvent être abordées selon différents points de vue et de différentes manières. La production d’une architecture que l’on identifie comme « japonaise » est liée à des pratiques (sociale, culturelle, spatiale) qui semblent propres au Japon ainsi qu’à un usage particulier de techniques et de matériaux. Nous présenterons des exemples de spatialités japonaises dans le discours et la pratique d’architectes contemporains qui ont abordé – de manière consciente, manifeste, ou non – la question de la « tradition » (ou de la « non-tradition »), depuis les années 1950 jusqu’à aujourd’hui. Nous verrons également comment, à travers la conception d’une spatialité particulière, se sont construits des paysages (naturels et urbains) aussi fictifs que réels.
Présentation du livre :
Dispositifs et notions de la spatialité japonaise
De Benoît Jacquet, Philippe Bonnin et Nishida Masatsugu
Benoît Jacquet
Architecte et historien, maître de conférences à l’École française d’Extrême-Orient (EFEO), professeur invité à l’Université de Kyoto et à l’Université de Hiroshima. Il a étudié l’architecture à Nancy, à Barcelone et à Paris-La Villette (DPLG, 1998), puis le paysage (EHESS, 1999) avant de se spécialiser dans l’histoire de l’architecture moderne japonaise, à l’Université de Kyoto (1999-2006) et à l’Université de Tokyo (2006-2008). Auteur de nombreuses études sur l’architecture au Japon, il a co-dirigé From the Things Themselves: Architecture and Phenomenology (Kyoto University Press, 2012), Vers une modernité architecturale et paysagère. Modèles et savoirs partagés entre le Japon et le monde occidental (Collège de France, 2013) et Dispositifs et notions de la spatialité japonaise (PPUR, 2014).