15 mars au 26 avril 2006
Exposition réalisée par l’Ecole d’Architecture de l’EPFL
Nous distinguons grossièrement deux genres de maquettes d’architecture. Les unes servent à représenter à l’échelle réduite un bâtiment qui n’existe que sur le papier (ou qui n’existe plus). Ces maquettes permettent aux spectateurs de se faire – en leur absence – une image des choses représentées qui dépend de leur échelle allant du 1.500e en plâtre, au 1.50e en bois, plexiglas, métal et peut-être jusqu’aux installations qui sont une sorte de maquettes à l’échelle 1 :1. Dans tous les cas, la destination de la maquette est de rendre un bâtiment, de le présenter dans le sens d’un « rendering ».
Mais la maquette a une autre destination que celle de représenter un bâtiment fini. Elle est un outil de travail, elle permet à l’architecte de se représenter son idée d’un bâtiment, de sa forme, de ses structures, de ses espaces. Elle lui permet de développer son idée par l’observation d’une réalité, celle des maquettes aux différentes échelles partageant avec le bâtiment une qualité essentielle dont les « renderings » en 3D manquent forcément : la spatialité.
Aucun jeune architecte, probablement, ne se sert de cet outil avec autant de conséquences que Christian Kerez. Ses maquettes couvrent tous les stades d’un projet et, de ce fait, toutes les échelles: du 1.500e jusqu’à l’échelle 1.1. C’était là la raison d’inviter l’architecte zurichois à présenter son travail dans la série d’expositions de l’Ecole d’Architecture de l’EPFL destinées à montrer différentes manières de « faire l’architecture ».