31 octobre – 15 novembre 1979
Exposition réalisée par la Neue Sammlung, Munich
Dans les années 1730, un maharadjah hindou, Jai Singh II, fasciné par le ciel, avait imaginé de faire de son jardin un observatoire du ciel. Il y avait bien, à cette époque, des instruments de laiton mais ils manquaient de précision. Jai Singh II fit alors construire des instruments géants, cent fois plus grands que les cadrans et les échelles que l’on connaissait pour obtenir des mesures cent fois plus exactes. Il fit ainsi construire des observatoires à Bénarès, Delhi et Jaïpur. Au Mexique, les connaissances mathématiques des Mayas trouvent leur première application dans l’établissement d’un calendrier aussi précis que possible. Comme dans toute civilisation de type agraire, c’est en effet de la détermination des saisons que dépend la prospérité. Ces connaissances leur ont permis de développer une astronomie d’une valeur et d’une précision remarquables et n’ont pas été sans influer profondément sur l’architecture et même sur certaines formes d’urbanisme. Gnomons et astrolabes, cadrans solaires et autres instruments composent ainsi l’ordonnance secrète de ces constructions fascinantes par la beauté sculpturale de leurs formes : l’architecture considérée comme le temps mis en forme, comme une charnière entre l’espace et le temps.