Exposition 24 septembre – 7 décembre 2019
Archizoom, Bâtiment SG, EPFL
Lundi à vendredi, de 9:30 à 17:30
Samedi, de 14:00 à 18:00
Vernissage lundi 23 septembre à 18:00
Introduction de Niklaus Graber, commissaire
Conférence de Kashef Chowdhury, architecte
Bâtiment SG, auditoire SG 1138
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Nuit des musées samedi 21 septembre, de 14:00 à 2:00
Récital de sarod de Rajrupa Chowdhury à 19:00
Bâtiment SG, hall SG
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Conférence sur l’architecture au Bangladesh lundi 7 octobre à 18:30
par Niklaus Graber, architecte et co-commissaire de l’exposition
Bâtiment SG, Archizoom
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Ateliers pour enfants ‘Ville en Tête’ les 23 & 30 novembre 2019
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”Essential as the basis of life, water nevertheless represents a constant threat to the fragile deltaic landscape.”
Niklaus Graber
Au Bangladesh, l’architecte Kashef Chowdhury cherche des solutions à l’effondrement des régions urbaines et des biens culturels dus aux brusques changements climatiques. Le Bangladesh est l’une des régions les plus peuplées de la planète et son delta fluvial est une zone propice aux inondations, aux cyclones et à l’élévation du niveau de la mer.
Dans ce contexte, ses bâtiments à la fois pragmatiques et poétiques servent la société avec une simplicité radicale, ménageant un traitement magistral de la lumière, de l’espace et de la matérialité. Utilisant la terre et la brique comme matériau, il parvient à trouver l’équilibre entre fonctionnalité et sensualité.
”The issues facing Bangladeshi architects are gaining new relevance as the rest of the world confronts similar concerns.”
Niklaus Graber
À travers une action locale, l’architecture de Chowdhury aborde des questions urgentes et globales telles que la densité de population, le changement climatique, les migrations et le développement du potentiel rural.
Des maquettes, des photographies, des films et des plans seront exposés et permettront au public de s’immerger dans son processus de construction.
Commissaires de l’exposition: Niklaus Graber et Andreas Ruby
Kashef Chowdhury/URBANA a reçu le prestigieux prix Aga Khan d’architecture en 2016 pour son Friendship Centre on the flood plains à Gaibandha au nord du Bangladesh. Grâce à des projets tels que la Gulshan Society Mosque à Dhaka et le Cyclone Shelter à Kuakata, il a acquis une renommée internationale.
Des structures minutieusement agencées dans des régions caractérisées par des conditions climatiques extrêmes, associées à des techniques et matériaux de construction vernaculaires : les réalisations de l’architecte bangladais Kashef Chowdhury incarnent une architecture au service de la société dans un esprit de simplicité et de poésie radicales. Une installation d’ambiance à Archizoom invite les visiteurs à un voyage au Bangladesh et dans les univers architecturaux de l’agence URBANA.
Le Bangladesh, qui passe à bien des égards pour une région périphérique, n’apparaissait jusqu’à présent pratiquement jamais sur la carte de l’architecture internationale. Voilà qui pourrait très bientôt changer. Cette exposition est la première grande rétrospective européenne de l’œuvre de Kashef Chowdhury, qui a reçu en 2016 le prestigieux prix d’architecture Aga Khan pour son Friendship Center de la plaine inondable de Gaibandha, dans le nord du Bangladesh. D’autres projets, tels la mosquée de la Gulshan Society de Dhaka et l’abri anticyclonique de Kuakata, lui ont valu une renommée internationale.
De prime abord, les bâtiments de Chowdhury – on pense notamment à son école conçue pour résister aux tempêtes ou à son village surélevé en bordure du fleuve Brahmapoutre – semblent émaner directement du contexte local du Bangladesh, l’une des régions les plus densément peuplées de la planète, soumise à un climat tropical implacable. Mais à y regarder de plus près, son architecture jette un pont spatial et temporel entre Orient et Occident, entre passé et présent et, grâce à son traitement magistral de la lumière, de l’espace et de la matérialité, trouve une résonnance universelle. Remarquables par leur immédiateté spatiale et architecturale, les réalisations d’URBANA témoignent également de la haute pertinence sociale d’une architecture qui aborde avec soin et inventivité des questions urgentes telles l’explosion démographique, les bouleversements climatiques, les migrations et le développement du potentiel rural. À travers des actions locales, soigneusement élaborées à partir de l’histoire et de la géographie de la plus grande région deltaïque du monde, le travail d’URBANA acquiert une portée internationale qui nous sensibilise à de nombreuses problématiques qui nous paraissaient jusqu’alors lointaines.
Le paysage du delta fluvial bangladais est une zone vulnérable aux inondations, aux cyclones et à la montée du niveau des mers où, au-delà même de l’hydrologie, tout semble être en perpétuel changement. Dans ce contexte, les bâtiments d’URBANA affichent une permanence inattendue et sans concession, fondée sur des géométries claires, des matériaux locaux, et des méthodes de construction vernaculaires. Il s’agit dans bien des cas de variations sur la typologie du bungalow – forme qui a fait ses preuves sous les climats tropicaux–, construites en briques produites à partir des glaisières locales, qui constituent les modules de base d’une architecture essentiellement artisanale. Cette apparente simplicité répond pourtant à des problématiques sociales et écologiques d’actualité qui semblent aujourd’hui insurmontables. L’architecture devient ainsi un tremplin décisif pour assurer des espaces de vie modernes et dignes à un segment de la population relégué aux marges de la société.
Commissaires de l’exposition Niklaus Graber et Andreas Ruby
Vues de l’exposition