Jane Rendell

PRATIQUE SPATIALE CRITIQUE FÉMINISTE EN ARCHITECTURE
Collectivité, intériorité, altérité, matérialité et performativité.

Mardi 26 avril 2022, 18:30
Conférence en ligne. ID de réunion : 646 5060 5823
Archizoom, bâtiment SG, EPFL, diffusion en direct 

À l’occasion de l’exposition Do Not Carry Your Flag Too Low, Jane Rendell, membre de Matrix tiendra une conférence sur son travail au sein du groupe Matrix Feminist Design Co-operative. 

Jane Rendell explorera le travail de Matrix à la fois dans le contexte du développement de la pratique architecturale féministe au Royaume-Uni des années 1970 à aujourd’hui et dans celui de la pratique spatiale critique féministe contemporaine. Jane Rendell nous parlera de la manière dont la pratique architecturale féministe émergeant dans les années 1970-80, associée au féminisme de la deuxième vague, s’est inspirée des théories politiques féministes de l’égalité et de la différence pour comprendre comment le sexisme opère dans l’industrie du bâtiment et la profession d’architecte, ainsi que pour mettre en place des modes de pratique alternatifs afin de soutenir les femmes dans leur rôle de créatrices et d’utilisatrices de l’environnement bâti.

Elle examinera ensuite comment la pratique architecturale féministe des années 1990 était, dans le cadre du féminisme de la troisième vague, explicitement théorique et interdisciplinaire, adoptant et adaptant des concepts féministes de disciplines autres que l’architecture, afin de produire une compréhension critique de la sexuation des représentations spatiales et visuelles. Pour finir, Jane Rendell nous fera part de ses études sur la façon dont, depuis les années 2000, la pratique de l’architecture féministe est devenue plus activiste, en se connectant, dans le cadre de la quatrième vague du féminisme, aux préoccupations intersectionnelles et aux campagnes publiques telles que “me too”, “black lives matter” et “extinction rebellion”. 

Dans l’ensemble, l’accent sera placé sur cinq qualités de la pratique spatiale critique féministe en architecture et sur ses préoccupations concernant la collectivité, l’intériorité, l’altérité, la matérialité et la performativité.

Jane Rendell est professeure de pratique spatiale critique à l’École Bartlett d’architecture, UCL, où elle a co-initié le Master Situated Practice et supervise des projets de master et de thèse. Ses recherches, ses écrits et sa pratique pédagogique croisent le féminisme, l’architecture, l’art, l’histoire et la psychanalyse. Elle a introduit les concepts de “pratique spatiale critique” et de “site-writing” dans ses livres : The Architecture of Psychoanalysis (2017), Silver (2016), Site-Writing (2010), Art and Architecture (2006) et The Pursuit of Pleasure (2002). Parmi les collections qu’elle a co-éditées figurent Reactivating the Social Condenser (2017), Critical Architecture (2007), Spatial Imagination (2005), The Unknown City (2001), Intersections (2000), Gender, Space, Architecture (1999) et Strangely Familiar (1995). En collaboration avec le Dr. David Roberts, elle dirige la commission d’éthique de Bartlett et avec le Dr. Yael Padan, L’éthique de la pratique de la recherche pour KNOW.