Conférence
Jeudi 27 novembre 2008, 18h30
Auditoire BM 5202, EPFL
Dans le cadre de l’exposition Jean-Marc Lamunière, architecte
SOLIDITÉ ET SEGMENTATION
LE RAYONNEMENT THÉORIQUE D’AUGUSTE PERRET APRÈS LA DEUXIÈME GUERRE MONDIALE 1945-1965
“On s’est accordé à dire que Monet s’était survécu trop longtemps et qu’à sa mort, en 1926, il était devenu anachronique”. Or, constate en 1956 Clément Greenberg, ces vastes aboutissements que sont les Nymphéas commencent seulement à appartenir à notre époque… On pourrait formuler la même observation sur Auguste Perret, dont la carrière aurait pu s’arrêter en 1939 avec l’achèvement du chantier du Musée des Travaux Publics, mais dont l’œuvre tardive, telle qu’elle s’est développée dans les grands projets d’après-guerre, à Amiens et au Havre, comporte des avancées théoriques remarquables. C’est au regard des questions posées dans ces projets tardifs (conçus dans les quinze années qui précèdent sa mort en 1954) que l’on peut comprendre l’impact de sa pensée sur la génération des années 1950-1960.
Joseph Abram
Architecte DPLG (1975)
DEA d’Histoire de l’art (Université de Paris I, 1990)
Professeur à l’Ecole d’Architecture de Nancy
Chercheur au Laboratoire d’Histoire de l’Architecture Contemporaine
Architecte, professeur à l’école d’architecture de Nancy et, pendant dix ans, à l’Institut d’Architecture de Genève. Membre du Laboratoire d’histoire de l’architecture contemporaine (LHAC), il a mené de nombreuses recherches sur les tendances rationalistes en France, en particulier sur l’École Perret. Il a rédigé de nombreux essais et organisé plusieurs expositions. Il a publié, en 1999, L’architecture moderne en France, 1940-1966, du chaos à la croissance (Éditions Picard) et, en 2002, avec Jean-Louis Cohen et Guy Lambert, L’Encyclopédie Perret (Monum-Ifa-Le Moniteur). Il a réalisé le dossier scientifique de demande d’inscription du centre reconstruit de la Ville du Havre sur la Liste du patrimoine mondial (classé en 2005).