WILD TECH
Nicolas Nova
En discussion avec Tiphaine Abenia
Lundi 22 avril 2024, 18h30
Si tout bâtiment conçu selon les principes architecturaux actuellement dominants est « zombie », non-vivant, car basé sur des technologies et énergies qui seront bientôt épuisées ou trop coûteuses pour la planète, comment repenser notre rapport au bâti et à la technologie ? Quelles sont les attitudes possibles entre les catégories habituelles de la technologie de pointe, le high-tech, et son antonyme, le low-tech ?
BIOGRAPHIES
Nicolas Nova est Professeur à la Haute école d’art et de design (HEAD – Genève) où il enseigne et mène des recherches anthropologiques sur les cultures contemporaines liées aux mutations insufflées par les technologies numériques ou par la crise environnementale. Il est également co-fondateur d’explorare, une agence d’exploration prospective. Avec un parcours pluridisciplinaire, au croisement des sciences naturelles, de l’anthropologie et des pratiques artistiques, il s’intéresse aux démarches d’enquête entre ethnographie et création. Ses derniers ouvrages sont Exercices d’observation. Dans les pas des anthropologues, des écrivains, des designers et des naturalistes du quotidien (Premier Parallèle), et Fragments d’une montagne. Les Alpes et leurs métamorphoses (Éditions du Pommier).
Tiphaine Abenia est ingénieure-architecte. Elle est aujourd’hui professeure assistante à l’Université Libre de Bruxelles (BE). Elle détient un Ph.D. en théorie de l’architecture de l’Université de Montréal et de l’Université de Toulouse (2019). Ses recherches portent sur les phénomènes urbains liminaux, les registres non extractifs en architecture et les outils de conception/construction critiques. Sa thèse de doctorat, intitulée “Architecture potentielle des grandes structures abandonnées (ALS). Catégorisation et projection” réinvestissait l’entièreté́ du cycle de vie des constructions et interrogeait les potentiels et les limites des taxonomies en architecture dans un contexte de raréfaction des ressources. Tiphaine Abenia est cofondatrice de l’association ACĒ (Atelier de Conception Non-Extractive) et de la Truant School (plateforme para-institutionnelle de recherche et d’intervention). Elle a également été co-commissaire du pavillon français pour la 17e Biennale d’architecture de Venise avec le projet “Les communautés à l’œuvre” (2021).