16 avril – 21 mai 2003
Exposition réalisée en collaboration avec le Laboratoire d’Histoire de la Ville et de la pensée urbanistique, ENAC; le Laboratoire de Photogrammétrie, ENAC; Le laboratoire de communications audiovisuelles, I&C; Fred Hatt assistant EPFL; le Musée Historique de Lausanne; le Musée de l’Elysée, Lausanne.
Le 14 septembre 1917, le photographe Frédéric Mayor fixe en plusieurs prises de vue le tour d’horizon qui s’offre du toit de l’immeuble No 5 de la rue du grand-Chêne à Lausanne. Les onze vues constitutives de ce panorama forment une série qui, en tant que telle, définit le genre “vue panoramique”. Chacune d’entre elles veut être vue avec ses voisines et toutes ensemble plaisent pour une saisie globale du paysage urbain en dépit des difficultés qu’oppose à cette opération une ville qui, en 1917 déjà, adopte la morphologie d’une agglomération très étalée. Ce panorama témoigne d’un effort pour conserver de Lausanne la perception d’une totalité, d’un ensemble de parties collaborant à une finalité commune.
La tradition des représentations panoramiques de Lausanne remonte au début du XIXe siècle et emprunte le medium de la gravure avant d’avoir recours à la photographie. Cette documentation visuelle atteste qu’une longue tradition urbanistique a visé à constituer et à exalter dans cette ville une série de lieux forts, nullement interchangeables. Le pouvoir imaginaire de ces lieux questionne tout à la fois la façon de représenter et de prendre possession de l’espace aujourd’hui.
L’exposition, centrée sur ce panorama lausannois de 1917, documente également quelques étapes du développement technologique dans ce domaine et de nouvelles applications à la représentation urbaine.