21 novembre – 5 décembre 1984
Exposition réalisée par le Studio Renzo Piano, Gênes
L’architecture peut être analysée comme un objet, comme une construction ou comme un container selon le mode d’expression de son réalisateur. Par objet, on entend principalement un artefact destiné à être apprécié en tant que tel; une “construction” se réfère plutôt aux méthodes et aux moyens constructifs actuels; un “container” quand le bâtiment répond aux fonctions projetées. Naturellement, toute bonne architecture tient compte de ces trois éléments mais un architecte polémiste doit se préoccuper de l’un d’entre eux, voire deux. Renzo Piano a été un constructeur. Bien que ses bâtiments répondent certainement aux trois objectifs, les développements structurels sont vraiment son point de départ conceptuel.
Bien que se référer à une architecture nationale ne signifie plus grand chose aujourd’hui, il y avait quelque chose d’essentiellement italien dans ses premières recherches et son souci de perfection. Comme Nervi et d’autres maîtres italiens, les succès de Piano viennent de la souplesse du rôle des designers professionnels en Italie (architectes et ingénieurs peuvent être indifféremment constructeurs ou projeteurs) en même temps que de la chance d’avoir des industriels dans sa propre famille qui purent lui commander quelques uns de ses premiers travaux.
Mais aucun d’entre eux n’aurait attiré l’attention internationale si Piano n’avait rencontré Richard Rogers à Londres et gagné avec lui et Ove Arup & Partners le concours du Centre Pompidou. Sa contribution fut égale à celle de Rogers mais Piano fut plus spécialement chargé de la structure et de la conception globale du design exprimé dans le système de construction. il fût un leader efficace mais encore plus un conciliateur de la coordination. Depuis 1077, Piano collabore avec Peter Rice, l’ingénieur en chef de la superstructure de Beaubourg.
Centre Culturel Georges Pompidou, Paris, 1971-77 |
Centre Culturel Georges Pompidou, Paris, 1971-77 |