Ueli Zbinden – Travaux 1985-1994

20 mars au 24 avril 1996


Exposition réalisée par l’Institut de Théorie et d’Histoire de l’Ecole polytechnique fédérale de Zürich

L’architecture suisse alémanique a connu au cours de ces cinq dernières années une évolution qui incite la critique architecturale à parler de “Nouvelles architecture suisse”,. de “Minimalisme” ou de “Nouveau rationalisme suisse”. Il n’y a pas encore unanimité sur le fait de savoir s’il s’agit d’une école, d’un mouvement ou simplement d’une mode; quoiqu’il en soit la production des architectes suisses de la nouvelle génération témoigne d’intérêts communs et d’orientations formelles convergentes. Contrairement au postmodernisme international caractérisé par la primauté de l’affirmation du signe, cette architecture indigène est dominée par l’usage de prismes dépouillés, clairement découpés par un répertoire restreint à quelques matériaux sélectionnés mais d’autant plus soigneusement mis en oeuvre et par la tentative d’exprimer des relations structurales et plastiques sur le plan constructif, matériel. L’architecture suisse alémanique, dans sa quête d’authenticité, tente d’attribuer à la syntaxe constructive le rôle de sémantique de l’architecture, tout en réprimant toute information superflue ou parasite, en d’autres termes, de s’affirmer comme rationnelle et concrète.

Les projets d’Ueli Zbinden sont intéressants dans la mesure où ils se placent délibérément dans ce champ de tensions, par leur logistique bien particulière, l’art et la manière dont il organise sa composition et le fait que, pour lui, l’architecture est un processus cognitif.

 

 

Unité de commande CFF, Zürich-Tiefenbrunnen, 1992-93