Participez à la réflexion sur le futur de nos agglomérations, à l’occasion de l’ouverture de l’exposition du groupe Krokodil
Mercredi 12 novembre, bâtiment SG, EPFL
17h – auditoire SG1
Zwischenstadt, a controversy of twenty years conférence de Thomas Sieverts, dans le cadre des conférences Horizontal Metropolis, Superstudio EPFL
18h30 – espace Archizoom
Ouverture de l’exposition Glatt ! Manifeste pour une ville en pleine évolution
19h – cafétéria Giacometti
Table-ronde Quels modèles pour la Zwischenstadt ?
avec
Raphael Frei, pool Architekten & group Krokodil
Ariane Widmer, SDOL, Schéma Directeur de l’Ouest Lausannois
Paola Vigano, professeure EPFL, Lab-U
Thomas Sieverts, architect urbanist, Germany
Moderated by Cyril Veillon
Entre utopie architecturale, expérience de terrain et recherche scientifique, trois approches en dialogue pour mieux comprendre les différents modèles de transformation de nos périphéries urbaines.
Exposition du groupement d’architectes Krokodil
Exposition du 13 au 29 novembre 2014
Horaires : Lu – Ve 9h30 – 17h30 / Sa 14h00 – 18h00
De l’avis général, il faut arrêter la destruction de la campagne, une des plus précieuses ressources de la Suisse. L’approche logique permettant de rompre avec la pression urbaine et protéger la campagne est pourtant souvent négligée. Voici la solution: la ville !
Les agglomérations vraiment denses – les villes – permettent de ménager la campagne avoisinante. Mais notre pays doit adopter une attitude différente vis-à-vis des formes de vie urbaine. Il faut que l’urbanité soit désirée pour que la campagne puisse avoir une chance réelle.
Les architectes suisses sont assez d’accord sur ce point. Que peuvent-ils faire pour convaincre le reste de la société ? Krokodil, une association de bureaux d’architecture zurichois, étudie des approches concrètes pour l’urbanisation des agglomérations suisses. Les résultats se trouvent résumés dans un livre publié en 2012: Glatt! Manifeste pour une ville en pleine évolution. Ce concept d’une ville présente un scénario à la fois ludique et sérieux pour une ville idéale du futur. Une vision d’une ville sans tabula rasa qui se base sur une structure suburbaine existante.
Statu quo
Le mitage est une conséquence de l’action politique. Cela ne signifie point qu’il soit voulu. Il est accepté comme effet secondaire. En Suisse, le mitage est en principe dû à trois moteurs politiques:
La mobilité subventionnée. La mobilité est mise à disposition à un prix avantageux. Le fait que les coûts réels du RER ou de l’autoroute ne sont pas imputés invite à faire la navette. L’accroissement de la demande qui en émane augmente les besoins en infrastructures. En plus, trop peu d’importance est accordée au coût environnemental.
La concurrence fiscale. La concurrence fiscale des cantons et communes encourage la tendance à s’établir loin des centres. S’établir en dehors des villes signifie souvent plus qu’économiser sur le coût des loyers: la charge fiscale est réduite aussi. Et les communes sont peu disposées à payer le prix des prestations consommées dans les villes.
L’autonomie des communes. Les plans de zone à structure interrégionale traduisent les actions peu coordonnées des communes. Le plan de zone est un excellent moyen pour attirer des contribuables argentés. Les tapis de maisons individuelles font donc partie de toute commune suisse qui prospère. Qui dit postes de travail dit zones industrielles: de loin, on voit luire la tôle des bâtiments industriels avec leurs parkings. Rares sont ceux qui habitent proche du lieu de travail.
Les contribuables argentés assurent un coefficient avantageux. Les postes de travail augmentent l’attractivité d’une commune; la mobilité est indispensable à l’atteinte de ces objectifs. Cela ressemble à une politique raisonnable. Et pourtant, la pression urbaine ainsi déclenchée détruit le paysage.
Il est grand temps de connaitre la vérité des coûts et de mieux orienter nos décisions. Le dimensionnement coordonné des réseaux de valorisation et d’approvisionnement ainsi que les structures de construction adaptées constituent la base de toute forme d’habitat efficace et de toute exploitation économique de l’énergie et des ressources.
Collaborations
Les facultés d’architecture de cinq hautes écoles ont travaillé à l’approfondissement de ce projet. En partant des études du groupement Krokodil, les différentes écoles d’architecture ont rassemblé un riche spectre de facettes d’une urbanisation possible. Ces travaux peuvent être considérés comme des scénarios parallèles: ils constituent des aperçus d’un paysage de ville complexe apte à abriter des formes de construction et de vie très variées.
A la suite de celà, en été 2012, une Summer Academy a eu lieu à Zurich Oerlikon, organisée par le groupement d’architectes Krokodil en collaboration avec le département d’architecture de l’ETH Zurich. Plus de 100 enseignants et étudiants de plus de 30 pays ont participé à un atelier de travail de deux semaines. Les possibilités de la conversion d’une agglomération en ville ont été à nouveau largement étudiées en prenant la vallée de la Glatt comme exemple.
Publications
Le premier livre de la série de trois volumes: Glatt! Manifest für eine Satdt im Werden (Glatt ! Manifeste pour une ville en pleine évolution), Park Books, Zurich, 2012.
La collaboration de cinq hautes écoles spécialisées suisses a abouti au volume no 2: Glatt, Projekte für eine Stadt im Werden (Glatt, projets pour une ville en pleine évolution).
Publication de la documentation de la Summer Academy 2012 dans l’ouvrage: Glatt! From Suburb to City? (De la banlieue à la ville ?)
Le groupement d’architectes Krokodil a été fondé en 2008 par les architectes EM2N: Fabian Hörmann, Mathias Müller, Daniel Niggli / architectes pool: Raphael Frei, Andreas Sonderegger, Mischa Spoerri / architectes Boltshauser: Roger Boltshauser / Studio Vulkan architectes paysagistes: Lukas Schweingruber / Frank Zierau architecte: Frank Zierau.