Yoki

Né en 1921, Emile Aebischer qui prendra le nom d’artiste Yoki, pratique l’interdisciplinarité dès le début de sa carrière en travaillant comme dessinateur auprès de l’architecte Fernand Dumas, un des architectes de l’Université de Fribourg. Il croise dans les années 1940 les peintres Alexandre Cingria et Maurice Barraud et fréquente Gino Severini. Proche du groupe de Saint-Luc, il participe au renouveau de l’art sacré en Suisse. En 1944, il se trouve dans l’atelier de la sculptrice Germaine Richier à Zurich et ensuite rejoint l’Académie André Lhote à Paris. En 1951, il s’installe à Fribourg et épouse l’enseignante irlandaise Joan O’Boyle avec qui il aura un fils, Patrick Aebischer, futur président de l’EPFL. Yoki est un des membres fondateurs du Musée suisse du vitrail et des arts du verre (Vitromusée) à Romont en 1981. Le Musée d’art et d’histoire de Fribourg lui consacre des rétrospectives en 1978 et 1992. Il meurt en 2012.


La double hélice (1999)

Marqueterie, 302 x 148 x 2 cm. Signé et daté en bas à gauche. Atelier Henri Dessiez, Fribourg, noté en bas à droite
Emplacement : Hall du bâtiment SV

La double hélice (1999), par Yoki

L’artiste fribourgeois Yoki a offert cette œuvre en marqueterie à son fils Patrick Aebischer lors de la nomination de celui-ci comme Président de l’EPFL. Le tableau était accroché dans le bureau du Président. A son départ en décembre 2016, Patrick Aebischer a fait don de cette œuvre à l’Ecole.

De grandes dimensions, cette œuvre se compose d’un collage de différents bois. Dessinée par Yoki et réalisée par un ébéniste, l’œuvre représente la double hélice de l’ADN. Tout l’espace est fabriqué en plaquettes de bois de différentes couleurs, tel un puzzle géant, faisant à la fois ressortir le motif central mais aussi en lui conférant un environnement tourbillonnant et vibratoire. Œuvre de marqueterie, cette pièce rappelle les très nombreux vitraux réalisés par Yoki durant toute sa carrière. Les différents éléments en bois remplacent les verres colorés, l’opacité succède à la transparence dans cette œuvre dont le motif principal reconnaissable, figuratif, prend forme dans un environnement abstrait, marqué par une rythmique soutenue. Les tons sont chauds et l’œuvre dans son ample mouvement spiralé procure un sentiment de bien-être, de mouvement ascendant et de majesté.

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Envol bleu (1995)

Tapisserie en haute lice interprétée par Eliane Gremaud 118 x 112 cm Œuvre signée en bas à droite

Emplacement : salle Welkom, EPFL-Pavilions

Envol bleu (1995), par Yoki

Cette œuvre de Yoki a été offerte en 2021 par Patrick Aebischer, ancien président de l’EPFL. Le lieu de son exposition a été déterminé par le fait que l’œuvre doit pouvoir être conservée dans des conditions optimales tout en manifestant de manière directe, sans verre de protection, ses qualités visuelles et tactiles. Un espace intérieur protégé – la salle Welkom d’EPFL-Pavilions – offrant une qualité de contemplation et de conservation optimale a donc été choisi.

La tapisserie réalisée en laine, soie et coton, de format presque carré, met en scène un mouvement de silhouettes humaines fragmentées. Celles-ci semblent danser et se mouvoir dans un état d’apesanteur. Le titre Envol bleu influence cette perception de figures s’élevant dans un azur en vibration. La gamme chromatique de la composition se concentre sur une effusion de bleus, allant du bleu clair au bleu foncé et à l’indigo, en passant par le bleu de Prusse, le turquoise et le bleu-vert. S’y ajoute une gamme de roses et de grenat. Des jaillissements de blanc rythment cette danse.

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