Remise des prix concours de poésie 2021 & annonce des lauréats !

L’association PLUME a le plaisir d’annoncer la cérémonie de remise des prix du concours de poésie de l’EPFL ! Celle ci aura lieu le jeudi 3 juin à 18h en direct via Twitch. Au programme : bilan du concours, annonce des lauréats, et mise en vente des recueils !

Pour rappel, cette année il y avait deux catégories : une forme imposée avec thème libre, le Haïku et un thème imposé avec une forme libre, le Voyage

Les poèmes ont été lus et examinés par un jury de professeurs et de professionnels, composé de :

  • Véronique Mauron, Responsable culturelle du Collège des Humanités 
  • Jacqueline Despont, Bibliothécaire au Rolex Learning Center
  • Victoire Tribout, Etudiante EPFL
  • Dominique Kunz Westerhoff, Chargée de cours SHS
  • Marc Attalah, Chargé de cours SHS

C’est une occasion unique de rencontrer les jurys et les autres poètes !

Pour plus d’informations et pour toute question : contactez-nous par mail et sur Instagram !

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Les poèmes lauréats

Cette année, nous avons choisi de récompenser 3 lauréats pour chaque catégorie. Après délibération de notre jury, voici les 6 textes sélectionnés pour ce concours 2021 : 6 poèmes très différents les uns des autres, invitations au voyage, à l’introspection et à la réflexion, qui ont su charmer notre jury par la force des mots, des vers mais aussi par leur forme ! 

Catégorie Haikus

Sans titre, Par Maxime Lochon

 

Le lac réfléchit

– Miroir brouillé de la ville –

 Nos vies effrénées.

Sans titre, par Thibault Rieben

 

Explosion au loin.

Un corps sur le sol, martyr

Oublié demain.

Dementia, Par J.J.C

 

Sourire fugace

envolé sans une trace;

Ma raison trépasse.

 

Catégorie Voyage

Sans titre, par Anonyme

 

Un bruit. L’ultime voyage commence ainsi.
Des mains plongent, tirent. Fatal voile, il s’emmêle.
Il renonce. Las, il partira lui aussi,
Un fleuve pour linceul, un canot pour autel.

L’obole donnée nous monterons, ironie !
Sur la barque de Charon, nous traverserons,
L’abime des impies, le ruisseau de l’oubli,
Ton sourire en vision, mon amour en sillon.

Tu ne le sais encore, nous partons ce soir,
Mais revenu, pourras-tu seulement y croire ?
Que ta fille adorée, à Villequier se noyait.

Dans tes manuscrits, retrouveras-tu, errant,
Le souvenir de ton enfant ? Mais s’il te plait,
Ecris moi. Sais-tu seulement que je t’entends ?


 

Lever les voiles, par Sophie Rivara

 

                                        Je

                                        Suis

                                        Partie

                                        Au loin

                                        En bateau.

                                        À mon bord,

                                        De l’espoir et

                                        Des rêves plein

                                        Les

Soutes. J’avais pour vocation de voguer longuement,

       Découvrir le monde en en faisant le tour et

             Revenir au bercail la tête pleine de



            Souvenirs grandioses… Ce fut beau,

       Violent, déboussolant. Entre deux vagues,

J’apercevais mon reflet. Sur la mer, je tentais de lire

                                        Qui

                                        J’étais. Personne !

                                        Hurlait le vent…

                                        Puis la mer

                                        De rugir :

                                        Que fais-

                                        Tu ? Où

                                        Fuis-

                                        Tu ?

 

 

Sans titre , par Yannis Adnane

 

Sur un navire, un homme fixe l’horizon.
Cherchant, sur cette mer aux mille histoires
Où tant d’aventuriers ont contés leurs déboires,
Le continent où ses rêves se réaliseront

Dans ses yeux se lit l’inquiétude du voyageur.
Égaré, oublié  dans l’écume amère.
Son avenir miroite dans le noir de la mer,
Se retournant songeur il pense à son pays  
 
Pourtant, il l’aimait ce pays où il est né. 
Mais comment grandir quand on connaît sa destinée,
L’espoir se fait rare dans le lit de la pauvreté.
Il pense à tous ceux qui ont choisi de rester.

Il voit poindre au loin tant de ravissements,
Les rues pavées d’or, les plages de diamants.
La faim et la soif depuis longtemps oubliées,
La santé qui n’est pas une question à se poser.

Sur un navire, deux-cents Hommes fixent l’horizon.
Deux-cents, et tant d’histoires et d’espoirs différents.
Hommes, femmes, enfants qui aimaient leurs pays
Mais où plus aucun rêve ne leur était permis.

Voyageurs d’antan vous étiez acclamés,
Aventuriers modernes vous êtes dévisagés.
Laissés-pour-compte abandonnés sur les flots
C’est tourné vers l’horizon que vous oubliez vos maux.