Tonikaku Kawaii

Bande-annonce officielle Crunchyroll FR : https://youtu.be/97wksuHdnF4 

 

Pyl :

Petite série tranche de vie tranquille et sans grande ambition, Tonikaku Kawaii décrit avec tendresse le quotidien d’un jeune couple marié. Le scénario de départ est un peu étrange et il faudra éteindre son cerveau pour mieux profiter des moments de complicités entre la mystérieuse Tsukasa et son mari Nasa, qui n’a pas peur d’être honnête.

En effet, l’histoire commence avec Nasa qui se ramasse un camion, mais il est sauvé de justesse par Tsukasa. Tombé raide dingue amoureux d’elle, il la poursuit et celle-ci lui fait promettre de l’épouser. Ce qui arrivera quelques années plus tard.

On ne sait pas grand chose de la jeune femme, si ce n’est qu’elle a l’air d’être reliée au conte de la Princesse Kaguya, une des plus vieilles légendes écrites en japonais. Malheureusement, les 12 épisodes ne permettront pas d’en apprendre plus sur son passé.

Quand à Nasa, c’est un petit génie avec ce qu’il faut de pensées perverses, mais il reste très pudique et privilégie la communication par-delà tout. En somme, un personnage masculin sympathique et pas trop dense, ça change !

Par contre, attendez-vous à des rougissements pour le moindre geste, genre se tenir la main. La réserve japonaise en cliché x100, quoi.

Le style du dessin est particulier, extrêmement simpliste avec un lineart très fin qui ne plaira pas à tout le monde. Il reste suffisant pour la trame qui est au final elle aussi modeste. Bien qu’il y ait quelques gags sur la nudité et autres, le fanservice reste très chaste et naïf, ce qui n’entache pas le romantisme, et cela m’a plu.

Au final, il ne se produit rien de spécial, on rigole, on est ému, on est content de voir le couple s’entendre et apprendre à se connaître. C’est chou et wholesome, et il ne faudra pas en attendre plus au risque d’être déçu.e. C’est un anime clairement oubliable, mais ça reste sympa à visionner. Une série courte et sans prétention qui se laisse regarder les soirs où on est dans une humeur chill (et pourquoi pas avec son ou sa +1 !). 6/10



Baptiste :

Alors Tonikaku Kawaii, c’est l’histoire d’un gamin, Nasa, qui se fait écraser par un camion et heureusement pour lui et l’anime, il ne se fait pas isekaied dans un jeu vidéo. Non, une jeune fille, Tsukasa va le sauver, Nasa tombe amoureux, Tsukasa lui fait promettre de se marier s’il veut sortir avec elle. Ok, bon ça c’est le gimmick de base qui est assez rigolo au final, vu que bon, pour un anime destiné aux jeunes, c’est plus intéressant que la vie de couple de deux quarantenaires, et encore Kobayashi-san Chi no Maid Dragon existe.

Maintenant, fermez les yeux (mais figurativement sinon impossible de lire cette review), imaginez tous les clichés de vos slice of life/harem préférés ou détestés, mixez-les bien fort, paf ça fait Tonikaku Kawaii. Chaque scène de cette anime est un cliché, c’est insupportable, et très ennuyant. Je m’attendais à du kawaii moe à en crever, même pas, tout ce que je retiens, c’est que faire référence à des vrais anime ou à des vraies marques, ça ne rend pas plus crédible ta série, c’est juste gênant.

Chaque épisode est très plat, ou calme – ça dépend si on aime l’anime ou pas. Je pardonne la virginité maximale du héros vu que c’est dans son lore, son background. Il est un peu pervers, étonnamment ça le sauve un peu. Par contre le côté geek surdoué, c’est nul, j’ai pas d’autres mots. Tu peux être intelligent et débrouillard, mais pas comme ça. En fait ça vient d’un problème que je vais évoquer juste après.

Tsukasa, bon c’est une fausse ice queen, elle est TONIKAKU KAWAII, un peu nerd aussi, bref, finalement la moins pire dans le lot.

Après les autres personnages, c’est des homonculus dont on a écrit un cliché sur le front, passionnant. 

Mais donc, quel est le souci de cette série en fait ? Je crois que ce qui me dérange, c’est que c’est un mélange de cliché d’anime qu’on essaye d’écraser de force dans “c’est la vie réelle” (sinon y’aurait pas toutes ces références à la réalité) et ça fait une dissonance incroyable, parce que, on ne peut pas croire que c’est la réalité vu que les personnages hurlent “anime” mais c’est pas non plus la “réalité-réaliste” qu’on essaye de nous faire croire. C’est pour ça que “l’intelligence” de Nasa fait très faux par exemple. Soit tu abuses comme dans Dr Stone, soit tu crées un personnage avec une “intelligence” réaliste, mais on peut pas faire entre les deux. Nasa ne peut pas avoir conçu le repas le plus “optimal” et oublier que dans la cuisine y’a différent plats, techniques etc. Ca n’a aucun sens pour un être humain de faire ça.

Dernière remarque, il y a un truc rare à noter : l’opening est horrible, on dirait une musique de boîte de nuit croisée avec de la J-Pop c’est très très bizarre.

Si vous aimez la farine sans sucre, les slices of life coupés à l’eau, regardez Tonikaku Kawaii, c’est fait pour vous. 

 

Brice :

J’attendais beaucoup de l’adaptation de Tonikaku Kawaii, le nouveau manga sorti de l’imagination débordante de Kenjiro Hata, le mangaka à qui l’on doit le brillant harem manga Hayate no Gotoku! ainsi que Sore ga Seiyuu!, un manga sur le monde des doubleurs. J’apprécie particulièrement l’humour parfois pince-sans-rire et souvent absurde de cet auteur et j’étais impatient de le voir à l’œuvre une nouvelle fois au sein d’une comédie romantique.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit ici : une comédie romantique, mais avec un twist ! Dès le premier épisode, notre héros Nasa voit sa vie sauvée par une fille du nom de Tsukasa. Saignant à grandes gouttes, il lui déclare immédiatement son amour et Tsukasa accepte sa confession à la condition qu’ils se marient, ce qu’il accepte avant de s’évanouir… Pas besoin d’être devin pour comprendre où se dirige l’histoire, car dès le deuxième épisode, on va suivre la vie de tous les jours de ce jeune couple, mariés avant d’avoir appris à se connaître.

Ce synopsis absurde permet de suivre ce duo adorable en dehors d’un contexte scolaire, ce qui est assez rare pour le souligner, et de l’observer se découvrir au jour le jour. Pas vraiment de drama dans cette série, tout se passe bien pour nos deux tourtereaux et on se plaît à les voir rencontrer d’autres personnages hauts en couleur : les amies de Nasa et la mystérieuse famille de Tsukasa en particulier. On découvre surtout au fil des épisodes le caractère de nos deux personnages principaux : le côté perfectionniste de Nasa, champion de l’efficacité, et la tendresse de Tsukasa, cachant quelques secrets semblant pointés sur des causes surnaturelles. Les quiproquos sont nombreux et l’humour de Kenjiro Hata est très reconnaissable dans les gags et les expressions faciales. J’ai personnellement beaucoup ri, mais l’humour est évidemment très subjectif !

Niveau art, on retrouve le style simpliste de l’auteur : les personnages ne sont pas très détaillés, ce qui permet par contre de facilement accentuer les gags visuels. L’animation est en revanche très jolie. La musique est plutôt bonne, avec un accent sur l’opening que j’ai adoré, commençant de façon très mélancolique pour finir très dynamiquement !

En résumé, Tonikaku Kawaii a été pour moi une bonne surprise. Il ne plaira pas forcément à tout le monde. Entre la comédie romantique et le slice of life, il ne se passe pas grand chose, et bien qu’une intrigue se cache en filigranes derrière cette comédie légère, on est très proche d’un harem manga, mais… sans harem, puisque les protagonistes se marient immédiatement ! Si cela semble être de votre goût, sautez dessus, vous allez adorer !



Maxime :

L’idée de départ de Tonikaku Kawaii n’est pas mauvaise : ils inversent l’ordre traditionnel des événements par le mariage des deux personnages principaux, qui vont ensuite commencer à se connaître et apprendre à s’aimer. Malheureusement, la réalisation ne suit pas. 

Ainsi, l’histoire reste très superficielle. On nous suggère un passé trouble et douloureux pour Tsukasa, pour finalement ne jamais le développer. D’autres personnages interviennent également régulièrement, mais la plupart sont fades, leur personnalité n’étant pas développée. De plus, on a un peu de mal à dépasser l’absurdité de la situation de base. On arrive donc à la fin avec un anime frustrant, avec l’impression que les auteurs ne sont pas allés au bout de l’histoire. 

Tout n’est cependant pas à jeter : les traits d’humour sont bien dosés pour rendre la série drôle, sans qu’elle ne soit lourde pour autant. Et si l’anime est à mon sens “oubliable”, il n’en reste pas moins léger et pas déplaisant à regarder pour passer le temps.