Enquête de mobilité EPFL

• Fréquentation : Comparativement à 2021, année marquée par le Covid-19, la fréquentation de l’École a significativement augmenté. Parmi les participant·es qui se sont déplacés régulièrement à l’EPFL, 36% (étudiant·es et personnel) se rendaient quotidiennement sur le campus en 2021 alors que ce nombre s’élève à 46% pour le personnel et 73% pour les étudiant·es en 2023. Malgré la fin de la pandémie et un retour à une situation normale telle qu’en 2019, la fréquentation de l’École a sensiblement diminué, surtout pour le personnel qui a davantage recours aux formes de travail flexible.
• Heures de pointe : Plus des deux-tiers des étudiant·es (69 %) et du personnel (67 %) arrivent sur le campus entre 07h45 et 09h00 avec des pics observés entre 7h45 et 8h15, à 8h30 et à 9h00. Les départs sont davantage étalés que les arrivées, notamment pour les étudiant·es où les trois horaires comptabilisant le plus de départs sont à 17h00, 18h00 et 19h00 alors que pour le personnel, ils sont majoritairement répartis en quatre pics, qui ont lieu toutes les demi-heures entre 17h00 et 18h30.
• Origine-Destination : Comme lors des enquêtes précédentes, la très grande majorité des répondant·es (99 % des étudiant·es et 90 % du personnel) désignent le campus de Lausanne comme destination principale. Le reste des participant·es se répartit entre le campus Biotech de Genève (2 %), l’EPFL Valais/Wallis (2 %), Microcity à Neuchâtel (1 %), et d’autres destinations telles que BlueFACTORY à Fribourg ou l’Observatoire de Sauverny (< 1 %). Les points de départ les plus fréquents se situent près du campus principal de l’EPFL. Ainsi, 57 % des répondant·es résident à Lausanne ou dans une des quatre communes environnantes.
• Gares les plus fréquentées : La grande majorité des participant·es qui prennent le train pour se rendre sur le campus principal passent par la gare de Renens (78 %). La seconde gare reste celle de Lausanne (10 %) et la troisième celle du LEB au Flon (7 %).
• Distance et temps de déplacement : Les distances moyennes et médianes parcourues par trajet s’élèvent à 15.2 km et 6 km pour les trajets réalisés. En ce qui concerne le temps de trajet, la moyenne et la médiane sont de 32 et 23 minutes.

Au sein de la communauté EPFL (étudiant·es et personnel) le mode de transport le plus utilisé reste les transports publics (46%), avec une hausse importante par rapport à l’année 2021, année marquée par les restrictions sanitaires. Néanmoins en comparaison avec l’année 2019, ce mode enregistre un léger recul (-3 points de %). Le deuxième mode de transport le plus répandu de cette enquête est la mobilité active (déplacements à pied et en vélo) (33%) puis les transports individuels motorisés (voiture, scooter ou moto) (21%). Les déplacements à pied et en vélo sont en recul par rapport à 2021 (respectivement 11% et 22% en 2023, contre 16% et 26% en 2021) mais demeurent stables en comparaison avec l’année 2019. L’usage des transports individuels motorisés, plus particulièrement celui de la voiture, a augmenté par rapport à 2019 (passant de 18% à 21%), et également légèrement par rapport à 2021 (21% contre 20%).

Entre 2003 et le 2023, le recours aux mobilités actives (vélo et marche à pied) comme mode de transport déterminant a quasiment doublé (de 17% à 33%), avec, en 2003, une part modale qui s’élevait à 4 % pour la marche à pied et 13 % pour les vélos contre 11 % et 22 % en 2023. Depuis, le nombre de vélos a dépassé celui des voitures (3929 contre 3402). On observe cependant une légère baisse de ces moyens de transport par rapport à 2021 (26% pour les vélos et 16% pour les déplacements à pied), populaires pendant la pandémie. Cette avancée générale des mobilités actives au cours des deux dernières décennies a été encouragée par la promotion du vélo à l’EPFL, avec par exemple plus de 1100 nouveaux racks à vélo déployés entre 2017 et 2023. Par ailleurs, la révision de la politique de stationnement en 2017 ainsi que la construction de résidences étudiantes à proximité du campus ont également permis d’encourager la transition vers des modes de déplacement durables.

La part modale des transports publics comme moyen de se déplacer vers le campus a augmenté entre 2003 et 2013 (où la proportion la plus élevée de son utilisation était de 58%) et baissé progressivement depuis, pour atteindre 46% en 2023. Cette baisse est plus prononcée auprès des étudiant·es (passant de 63% à 57% entre 2017 et 2019) que pour le personnel. Cette diminution peut être mise en relation avec la saturation des transports publics et au nouvel attrait des mobilités actives.

L’utilisation des transports individuels motorisés a fortement baissé à l’EPFL aux cours de ces deux décennies, passant de 38% à 21%. Ce changement d’habitude est particulièrement marqué auprès du personnel, qui a diminué ses trajets en voiture entre 2003 et 2023, proportion passant de 50% à 34%. Auprès des étudiant·es, cette part a également très significativement baissé de 17% à 3% pendant cette période. Cependant, il est important de noter que contrairement aux étudiant·es, le personnel a davantage recours à la voiture et que cette proportion reste stable depuis 2017 (34%).

Par ailleurs, il est important de noter que la proportion de la population qui utilise plusieurs moyens de transport (multimodalité ou intermodalité) a significativement augmenté (hausse de 19 points en 20 ans, de 4% à 23%) et représente aujourd’hui la seconde modalité la plus fréquente, après les transports publics comme mode unique de déplacement (34 %).

Parmi les services de mobilité proposés par l’EPFL, la proportion de répondant·es ayant recours au Point Vélo a augmenté significativement en 2023 en comparaison avec 2021 (26 % contre 20 %) et surpasse celle concernant PubliBike (22 % contre 37%).  Le Point Vélo est le service le plus utilisé non seulement par les étudiant·es mais également par le personnel. Les répondant·es ont majoritairement eu recours aux réparations proposées par le Point Vélo (77%), avec un niveau de satisfaction élevé vis-à-vis du conseil et de l’expertise amenés par les personnes travaillant au sein du service (83 % des personnes ont un niveau de satisfaction compris entre 8 et 10).

Les autres services de mobilité associés au vélo, à savoir PubliBike et les cargobikes de l’EPFL, sont davantage adoptés par les étudiant·es que par le personnel (29% contre 15% et 5% contre 1%), qui pour sa part a davantage tendance à utiliser les services liés à la voiture : l’autopartage Mobility (12%) et les bornes de recharge GO FAST ou Eaton (anciennement GreenMotion). Autre service de mobilité, le point de vente des transports lausannois (tl) : 12% des répondant·es ont déclaré l’avoir utilisé, principalement pour l’achat d’abonnements régionaux (68%) ce qui en fait le troisième service de mobilité le plus populaire.

• Concernant les stationnements pour vélos et les places moto, l’élément pour lequel les répondant·es sont les plus satisfait·es est la proximité des places avec les bâtiments de destination, l’accessibilité des places et leur qualité (éclairage, dimension, etc.). La protection contre le vol, la protection contre les intempéries ainsi que le nombre de places disponibles sont les éléments où les répondant·es sont les plus nombreux à rencontrer une insatisfaction.
• S’agissant des places vertes pour voitures, le plus haut niveau de satisfaction concerne les méthodes de paiement, l’ergonomie des plateformes d’achat ainsi que la procédure d’achat. Le taux d’occupation est l’élément qui présente le plus faible niveau de satisfaction.

Parmi les 407 personnes ayant indiqué être ou avoir été en situation de mobilité réduite, 37 % affirment avoir rencontré un ou plusieurs obstacles lors de leurs déplacements sur le campus. Les escaliers, l’absence de rampes d’accès ou d’ascenseurs, les difficultés d’accès aux bâtiments ou aux ascenseurs et les revêtements de sol inadaptés sont les obstacles rencontrés par le plus grand nombre de personnes en situation de mobilité réduite, indiquant de futures améliorations souhaitables.

Le covoiturage a encore un peu de mal à séduire puisque la majorité (75%) des personnes se rendant en voiture à l’EPFL sont seules dans leur véhicule. Cette tendance est plus marquée parmi le personnel (77 %) que parmi les étudiant·es (54 %). 2% du personnel pratique le covoiturage avec des personnes hors du cercle familial, contre 3% des étudiant·es en 2023. En 2021, ce chiffre était nettement plus haut et s’élevait à 11% contre 3% des étudiant·es.