L’utilisation des “graisses” – le gras et l’italique – est plutôt limitée sur le web, notamment pour des raisons de lisibilité et de référencement. Les règles pour harmoniser leur emploi sont donc peu nombreuses et simples à appliquer.
La transformation de l’apparence des caractères – par l’emploi d’italiques, de gras ou même de mots soulignés – est bien plus limitée sur le web que sur les supports écrits.
L’emploi des italiques
Les italiques sont quasi inexistantes sur le web car elles rendent plus difficile la lecture sur écran. Leur emploi correspond aux principaux cas d’utilisation des italiques sur des supports écrits :
– les titres d’œuvres ou de journaux.
Ex. : Une chambre à soi, Le Temps.
N.B. : – L’italique exclut les guillemets avant et après ces titres.
N. B. : lorsqu’on cite, en complément au titre d’une publication, celui d’un article qui en est extrait, on ne met pas le titre d’article en italique mais entre guillemets.
Ex. : Voir dans le magazine Les Inrocks l’entretien avec Annie Ernaux
intitulé « L’écriture, les femmes, les Gilets jaunes ».
– les noms de bateaux ou d’aéronefs.
Ex. : le Titanic.
– les mots latins ou les mots étrangers peu usités.
Ex. : statu quo, jet lag, l’algue Caulerpa Taxifolia
– les notes de musique.
Ex. : le diapason donne le la.
À noter : l’utilisation des italiques pour signaler une citation est juste un usage, elle n’est pas obligatoire. Elle n’est pas non plus recommandée car elle rend la lecture plus difficile, comme indiqué précédemment.
NOTRE CONSEIL : limitez l’usage des italiques aux titres d’œuvres et aux mots étrangers (mots étrangers, appellations latines).
L’emploi des caractères gras
Sur une page web, leur utilisation est souvent réservée aux niveaux de lecture : le titre, le chapeau, les intertitres. Ces éléments sont intégrés à une feuille de style spécifique qui intègre déjà les caractères gras.
Les caractères gras sont parfois utilisés dans les textes… plus ou moins judicieusement. Quelques remarques pour cet usage :
– il n’est en rien obligatoire, aucune règle n’impose de mettre certains mots en caractères gras ;
– les rédacteurs mettant des mots en gras dans leurs textes disent “mettre en gras ce qui est important”. Une notion éminemment subjective : ce qui est important pour vous ne l’est pas forcément pour un autre rédacteur ou pour le lecteur…
– à trop mettre de gras, on risque d’aboutir à un texte “moucheté”, parsemé de mots en gras qui poussent à ignorer les autres mots et, au final, de perturber une lecture attentive du texte ;
– enfin, les règles actuelles de l’interactivité web veulent qu’un mot souligné dans un texte signifie un mot cliquable. S’il ne l’est pas, vous risquez de perturber l’internaute habitué à cliquer sur ces mots. Si au contraire chaque mot en gras dans le texte est cliquable, vous risquez de favoriser une lecture zapping, de pousser le lecteur à cliquer et à abandonner la lecture de vitre texte.
NOTRE CONSEIL : réservez les caractères gras aux niveaux de lecture (titre, chapeau, intertitres).
L’emploi des mots ou groupes de mots soulignés
Ici, la règle est encore plus simple : ne soulignez JAMAIS. En effet, un mot souligné est forcément cliquable – c’est une habitude d’interactivité bien établie. L’habitude courante de souligner des têtes de parties est à réserver aux seules publications papier : vous ne voulez pas que l’on clique sur chaque début de paragraphe ! Pour ces têtes de partie ou de paragraphe, appliquez une feuille de style ou mettez-les e gras.