Money, money, money
Le bonheur c’est acheter?
Quand on demande aux gens : Quelles sont les choses que vous aimeriez avoir pour être heureux, heureuse aujourd’hui ? Beaucoup répondent “ de l’argent ”. Cependant, des études montrent que dans de nombreux pays riches l’augmentation du produit intérieur brut (PIB) sur des décennies n’a pas augmenté le bonheur subjectif des habitants.e.s…
Alors pourquoi veut-on de l’argent ?
- L’argent est un élément associé au fait de pouvoir faire ce que nous souhaitons, à des formes de liberté. Cette liberté financière est un élément favorable au bonheur
- Il permet de vivre certaines de nos passions. Facilitant l’existence, il aide parfois aussi à réaliser nos aspirations profondes.
- L’argent est aussi associé à la sécurité. Dans une période d’insécurité, sa présence et son accumulation rassurent. Il aide non seulement à joindre les deux bouts, mais donne aussi une marge de sécurité face à un avenir incertain.
- Bref, l’argent représente davantage que des biens matériels.
Mais alors pourquoi cela ne rend-il pas vraiment heureux, heureuse?
- L’habituation hédonique fait que l’on est sensible pour un temps au changement mais qu’on s’habitue au gain. Une amélioration de la situation financière aura des effets positifs durant quelques mois… auquel on finira par s’habituer, annulant ainsi le bonheur perçu. A l’inverse, le chômage est corrélé à une diminution du bien-être subjectif.
Les grands cycles économiques, récessions, reprises, semblent avoir une influence plus évidente sur le bonheur que la croissance à long terme. Ce qui importe donc est plus la stabilité et l’accès à l’emploi, ou sa perte, qui comptent bien davantage qu’une augmentation du PIB.
- La comparaison est un facteur négatif pour le bonheur. Ainsi, le bonheur des habitant.e.s d’une commune où les disparités sont fortes, est moindre. Au contraire, les communes avec des plus petites différences de niveaux de vie favorisent le bien-être subjectif de la population.
« Pour ne pas devenir l’esclave de l’argent, affirment les sages de l’Antiquité, il faut, dès l’instant où nous sommes satisfaits dans nos besoins fondamentaux, savoir limiter nos désirs matériels pour accorder plus de place à notre famille, à nos amis, à nos passions et à notre vie intérieure ». Frédéric Lenoir
«Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les mites et la rouille détruisent et où les voleurs percent les murs pour voler, mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où les mites et la rouille ne détruisent pas et où les voleurs ne peuvent pas percer les murs ni voler!»
Evangile de Matthieu ch. 6.