Cinéma de maison
Tu connais le principe des dessins animés ? Fabrique un montage en carton qui te permet de comprendre le fonctionnement du cinéma, et de l’imiter, tout ça devant ton miroir !
Pour cette expérience, il te faudra :
- du papier,
- du carton,
- un bouchon en liège,
- une punaise ou une épingle,
- des feutres,
- de la colle,
- un miroir.
Étapes :
Imprime une des roues proposées ci-dessous. Tu peux commencer par une roue qui propose déjà des dessins pour comprendre le principe, et tu pourras ensuite utiliser la roue vierge pour créer ton propre dessin animé.
Pour la roue vierge, dessine des images qui se suivent dans les différentes cases. Attention, le même dessin doit se répéter dans chaque case, en restant au même endroit, avec seulement de petites différences entre les cases. Le contraste doit être assez fort, n’utilise pas des couleurs claires ou des crayons de couleur pastels.
Puis colle la roue sur du carton. | ||
Découpe la roue ainsi que les fentes. |
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Pique l’épingle ou la punaise au centre de la roue. | ||
Et enfin, enfile un bouchon sur le pic de l’épingle derrière la roue. |
Tu peux maintenant te placer devant un miroir ! Tiens la roue devant ton visage par le bouchon (dessins vers le miroir). Fais tourner la roue et regarde l’image dans le miroir, à travers l’une des fentes de ta roue.
Alors, qu’observes-tu ? Et comment cela fonctionne ?
Vérifie ton raisonnement avec les explications ci-dessous :
On a l’impression que notre dessin est en mouvement ! Effectivement, notre phénakistiscope trompe notre cerveau, de la même manière que le fait le cinéma.
Que ce soit dans notre phénakistiscope ou au cinéma, on fait défiler des images fixes, à une grande vitesse. En voyant défiler des images qui se ressemblent, notre cerveau cherche la continuité entre ces images et comble donc les vides. C’est ce qui nous donne cette sensation de mouvement. Ce principe est appelé le mouvement béta. Ainsi, dès que l’on présente au cerveau une succession d’images légèrement décalées, il invente le mouvement qui les relie.
Évidemment, la vitesse de défilement au cinéma est bien plus grande que dans notre expérience, elle avoisine les 50 images par seconde pour que l’on ne voit plus le scintillement.
Pour aller plus loin
Mais pourquoi faire des fentes et regarder nos images dans le miroir ?
Grâce aux fentes, nous ne voyons chaque image qu’un instant très court, et le carton entre les fentes cache à notre œil le changement d’image. Notre cerveau est donc libre d’imaginer le mouvement qui relie les 2 images, sans être perturbé par le changement puisqu’il ne le voit pas. Au cinéma, des images noires sont intercalées entre les images, pour jouer le même rôle.
Et la persistance rétinienne là-dedans?
Cette impression de mouvement a longtemps été attribuée à la persistance rétinienne (voir l’expérience Voir le blanc en couleurs… ) , qui n’y est finalement pour rien puisqu’elle créerait un empilement d’images et non une impression de mouvement.
Dans un thaumatrope (comme celui que tu as vu dans la vidéo), c’est bien la persistance rétinienne qui joue un rôle, puisqu’elle superpose 2 images l’une sur l’autre, mais pas dans notre phénakistiscope.
D’autres types de montages utilisent le mouvement béta et donnent cette impression de mouvement, tu peux d’ailleurs en fabriquer :
- Flipbook (comme celui de la vidéo) : crée un petit livre (en commençant ton histoire à la dernière page !) et fais défiler très vite les images, tu recréeras de nouveau cette sensation de mouvement.
- Zootrope : fais tourner un cylindre de carton noir percé de fentes et place à l’intérieur une bande de papier sur laquelle sont dessinées tes 12 images. Tu peux te servir d’une boite de fromage ronde comme support pour ton bricolage.
Filme ou photographie, toi aussi, ton expérience et partage nous ton résultat sur les réseaux sociaux :
@EPFL_SPS
Si tu n’as pas accès à ces réseaux sociaux, tu peux toujours nous envoyer ta vidéo par mail, elle sera peut-être publiée sur nos réseaux !
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