Chercheur au laboratoire de communication audiovisuelle de l’EPFL et passionné de musique, Paolo Prandoni utilise les notebooks Jupyter pour enseigner le traitement du signal. Pour lui, c’est un moyen idéal de mêler la théorie à la pratique.
« Aujourd’hui vous pouvez presque tout faire avec votre laptop et les notebooks Jupyter s’utilisent comme de véritables laboratoires portables, où les étudiant-e-s peuvent expérimenter, essayer d’appliquer et pratiquer ce qu’ils apprennent en classe. »
Spécialisé en systèmes de communication, le chercheur travaille au Laboratoire de communications audiovisuelles LCAV. Il a transposé son intérêt pour la musique dans ses cours de traitement du signal. Le timbre musical, la modélisation et la compression audio, la conception de systèmes de communications et l’analyse d’image : autant de pistes d’apprentissage qu’il utilise pour construire des notebooks Jupyter multimédias intégrant notamment des images et des sons.
Utiliser la curiosité pour entrer dans le code
Pour Paolo Prandoni, ces multiples possibilités d’écriture sont la grande force des notebooks Jupyter car le son et l’image apportent des supports ludiques permettant de construire des récits qui éveillent l’intérêt des étudiants. Ainsi ses cours sont émaillés d’exemples connus comme la musique du jeu PAC-MAN pour aborder, notamment, les math qui se cachent derrière, ou la célèbre distorsion d’un accord de guitare des Beatles dans « I Feel Fine ». La question posée dans ces cours centrés sur la manipulation d’informations digitales est de savoir s’il est possible de reproduire ces sons avec du code (pour simuler une guitare ou un piano par exemple) et de les transformer. « L’idée est de rendre les notebooks les plus intéressants possible afin que la curiosité pour le sujet abordé amène l’étudiant-e dans le code. »
D’autant qu’en utilisant noto, la plateforme Jupyterlab de l’EPFL pour l’éducation, les étudiants ont accès aux ressources informatiques de l’École, et peuvent exécuter les notebooks directement en ligne ; « Ils peuvent même utiliser les notebooks en déplacement, c’est une ressource fantastique que nous avons », s’enthousiasme le chercheur.
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Les Notebooks aussi pour les MOOCs et la recherche
L’informaticien a commencé à s’intéresser aux notebooks Jupyter lorsqu’il a débuté ses cours en ligne en 2013. Rencontrant un réel engouement sur ses MOOCs, avec plus de 3000 personnes à travers le monde, il était important pour lui de proposer un outil facile d’accès, gratuit et utilisable sur n’importe quelle machine n’ayant pas forcément beaucoup de puissance de calcul. « J’aime Python comme langage de programmation car il peut être utilisé ou exécuté sans matériel de pointe et sans avoir besoin de payer des licences coûteuses comme pour MATLAB que j’utilisais jusque-là. »
Paolo Prandoni affectionne particulièrement les notebooks pour ses présentations de recherche qu’il aime interactives et dynamiques. D’autant qu’ils permettent de présenter les résultats sur un seul support et non sur deux, comme il devait le faire précédemment, le code d’un côté et l’explication de l’autre. « Cela fait gagner beaucoup de temps. » confie-t-il.
Auteur: Sandy Evangelista
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