Du perfectionnisme à la performance

Le perfectionnisme a ses avantages. Il permet notamment d’obtenir d’excellents résultats, d’être rigoureux et d’avoir une grande attention aux détails, et il va souvent de pair avec fiabilité et persévérance, ce qui sont des qualités souvent appréciées.

Il contient toutefois, dans un environnement tel que celui de l’EPFL, au sein duquel la masse de travail et le niveau d’exigences sont devenus beaucoup plus élevés qu’au préalable, aussi des inconvénients.

Vous trouverez ci-dessous quelques idées pour gagner en vitesse, en flexibilité et améliorer votre performance durant vos études.

Dépasser la peur de l’erreur

Commettre des erreurs fait naturellement partie de tout processus d’apprentissage.

La peur d’en faire peut en revanche vous ralentir de manière considérable dans la vitesse et l’exécution du travail que vous avez à effectuer, voire pire, vous empêcher de commencer un projet.

Voici quelques conseils pour vous améliorer :

Paradoxalement, chaque erreur est une opportunité de comprendre ce qui ne fonctionne pas et de s’améliorer. Vous concentrez sur les progrès réalisés vous permettra de mettre en avant votre évolution plutôt que vos défauts.

L’état d’esprit de croissance consiste à croire que nos compétences peuvent être développées par l’effort et l’apprentissage. Si vous voyez vos capacités comme flexibles, vous êtes plus ouvert aux erreurs, car elles ne remettent pas en question votre valeur ou vos compétences de façon définitive.

Apprendre à accepter qu’on ne puisse pas tout contrôler et que l’incertitude fait partie de la vie permet de réduire la pression liée aux erreurs potentielles. S’exposer progressivement à des situations incertaines peut aider à développer cette tolérance. Dans le contexte de l’EPFL, ceci signifie par exemple d’apprendre à accepter qu’il est difficile, voire impossible de maîtriser à 100 % la matière de tous les cours. Apprenez à prioriser les cours qui sont les plus importants pour la réussite de votre cursus, et à en cibler les notions essentielles.

 

Je ne suis pas mes notes ou comment distinguer sa propre valeur de la valeur des résultats obtenus

Jusqu’à présent, vous avez probablement appris, consciemment ou non, à vous identifier à vos notes, ou au statut du « bon élève » qui en découle. Quand on a des bonnes notes, on est généralement valorisé par ses camarades, par sa famille, et par les membres de son entourage, ce qui alimente ou renforce la confiance en soi.

Toutefois, avec votre arrivée à l’EPFL, le niveau de compétition a changé ! On pourrait dire que vous êtes passé d’un niveau de compétition communal, au niveau national. Allez-vous tout de suite obtenir les mêmes résultats ? Nous vous invitons à garder votre confiance en vous, même si vos notes diminuent. Il est également normal d’avoir besoin d’un temps pour s’adapter à ce nouveau rythme, à ce nouvel environnement et aux exigences de ce nouveau niveau de « compétition ».

Vous n’êtes d’ailleurs pas vos notes. Vous êtes d’ailleurs bien plus que vos notes, et votre valeur est bien plus grande que les notes que vous obtiendrez à l’EPFL.

Devenir plus stratégique et gagner en flexibilité

Avec la charge de travail requise par l’EPFL, il n’est plus toujours possible de tout faire, ou de tout bien faire.

Vous gagnerez en flexibilité en apprenant à devenir plus stratégique et en planifiant mieux vos activités. Voici quelques conseils pour devenir plus rapide et flexible tout en maintenant une qualité de travail satisfaisante :

Il est important d’apprendre à différencier les tâches qui nécessitent un haut niveau de perfection et celles pour lesquelles une exécution correcte suffit. Pour chaque tâche, demandez-vous : « Est-ce que ce détail aura un réel impact à long terme/sur la poursuite de mes études ? ».

80 % des résultats viennent de 20 % de l’effort. Identifiez ces 20 % qui sont les plus critiques et concentrez-vous dessus, plutôt que de perfectionner chaque détail.

Ou comment passer du perfectionnisme à l’excellence pragmatique : accepter que dans certaines situations, un travail “bon” est suffisant. Cette mentalité permet de gagner du temps en se fixant des critères réalistes et en évitant de chercher à atteindre des standards inatteignables.

Donnez-vous un nombre limité de révisions ou de corrections (par exemple, deux ou trois). Cela impose une discipline dans le processus et évite de s’enliser dans la recherche de la perfection.

Imposer des délais serrés pour chaque tâche peut aider à se concentrer sur l’essentiel et à ne pas se perdre dans les détails. Lorsque vous savez que vous avez un temps limité, vous serez obligé de travailler plus efficacement.

Une autre technique peut être de réduire le temps consacré à une tâche et d’accepter d’avancer, même si tout n’est pas parfait.

Prenez le temps de faire des bilans réguliers pour ajuster vos priorités et déterminer où vous devez vraiment concentrer vos efforts. Cela vous permet de rester flexible et de ne pas vous accrocher à des objectifs perfectionnistes qui ne sont plus pertinents.

 

Si malgré ces quelques idées, du soutien personnel et individualisé vous serait utile pour dépasser cette période de doutes, n’hésitez pas à contacter l’équipe de la consultation sociale.

Ressources

Consultation sociale

Des conseillères et conseillers sociaux présent·es pour vous offrir un soutien, réfléchir avec vous pour trouver des pistes de solutions personnalisées et vous orienter, si besoin, vers les bons spécialistes.