Prix de Section de l’ingénierie financière
Damir Filipović a reçu le Prix de Section de l’ingénierie financière 2016, où il officie en tant que professeur depuis 2010. Celui qui est également à la tête de l’institut et titulaire de la chaire Swissquote en finance quantitative depuis 2011 dit avoir toujours aimé l’enseignement. Une activité qu’il a commencée très tôt. «J’ai donné mes premiers cours lorsque j’avais 22 ans à Saint-Gall dans l’école où j’ai obtenu ma maturité», se souvient-il. Puis ce fut à l’ETH de Zurich, où il a en outre obtenu un doctorat en mathématiques, et dans les Universités de Princeton, Munich et Vienne. «D’autre part, j’ai aussi travaillé comme consultant scientifique pour l’office fédéral de supervision des assurances, précise-t-il. De ce passage hors du domaine académique, je garde un intérêt et des contacts pour les applications réelles de mes recherches.»
Le professeur est aujourd’hui responsable de deux cours du Master en ingénierie financière de l’EPFL, Calcul stochastique II et Analyse du revenu fixe. Lorsqu’il prépare ses cours, Damir Filipović prend beaucoup de soin à être cohérent. «J’enseigne une sorte de mathématique de la finance. Une matière qui demande beaucoup de rigueur pour que le propos soit clair», explique-t-il.
Un effort qui paie, si l’on en croit les évaluations enthousiastes des élèves de ses cours. «J’ai la chance d’avoir des étudiants très intéressés par la matière. Ils me posent des questions très pertinentes qui nous mènent à des discussions enrichissantes.» Des échanges qui seraient bénéfiques et instructifs autant pour les élèves que pour le professeur.
Soucieux de maintenir la qualité de son enseignement, Damir Filipović veille à se perfectionner. Il a suivi des formations continues qui traite du principe de Classe inversée. Une approche pédagogique qui veut que le cours se concentre sur l’application et la compréhension d’une théorie vue précédemment, durant le temps libre de l’étudiant. «Je voudrais favoriser l’interactivité dans mes cours, pouvoir consacrer plus de temps à la mise en pratique de la théorie, pour pouvoir motiver et aider les étudiants en direct, pendant qu’ils planchent sur leurs exercices.»
Damir Filipović a également développé un MOOC sur la modélisation des taux d’intérêt et supervisé de nombreux travaux de master et doctorats.