Section de microtechnique
Quand il enseigne, Herbert Shea garde en tête l’enthousiasme des professeurs qu’il admirait durant ses études. «J’essaie de suivre leur exemple, que je combine avec des méthodes pédagogiques actuelles», explique-t-il. Professeur associé, directeur de la section de microtechnique de 2012 à 2016, Herbert Shea est responsable du cours de Bachelor «Statique et dynamique», ainsi que de cours de niveau Master et École doctorale. Il reçoit cette année le prix de section pour l’excellence de son enseignement.
Pour encourager la participation des étudiants et mieux évaluer leur niveau de compréhension, le professeur a testé plusieurs applications utiles dans un grand cours. «Depuis trois ans, j’utilise beaucoup les sondages Google: les étudiants adorent, ils s’impliquent beaucoup et cela me permet d’ajuster mon cours immédiatement.» Concrètement, Herbert Shea projette durant le cours un QR code qui mène à un sondage en ligne. Les étudiants ont alors quelques minutes pour résoudre un problème et choisir leur réponse. Les résultats sont anonymisés, et l’enseignant peut ensuite rebondir sur les éléments moins bien compris par l’ensemble de la classe. «J’ai aussi suivi la formation clicker training du Centre d’appui à l’enseignement, explique Herbert Shea. J’apprécie d’essayer de nouvelles stratégies qui facilitent l’apprentissage.»
Une approche qui plaît aux étudiants, puisque le cours est très bien évalué. «Ils aiment en particulier le fait que je lie les concepts théoriques à des exemples pratiques sur lesquels ils travailleront en tant qu’ingénieurs en microtechnique», souligne le professeur. Pour rendre le cours vivant, il illustre également souvent la matière avec des vidéos et des animations permettant de mieux appréhender la science des matériaux. «Voir une vidéo avec un exemple concret rend l’apprentissage de la théorie beaucoup plus intéressant.»
Le cours de Bachelor actuel va être entièrement transformé par Herbert Shea, puisqu’il sera bientôt un cours de deuxième année dans un bloc avec deux fois plus de crédits. À l’avenir, le professeur se verrait bien enseigner dans le cadre de cours partagés, comme c’est le cas au niveau Master. « En termes pédagogiques, je trouve très bien que les étudiants voient les avis parfois divergents de deux enseignants : ils posent beaucoup plus de questions. Je serais ravi que ces cours en tandem se développent à l’EPFL. »