Alors que le trafic aérien augmente de plusieurs pour cent par an, le concept du transport aérien n’a pas fondamentalement changé depuis les années 50. «Les aéroports sont de plus en plus déconnectés, les temps d’attentes s’allongent, le trafic de plus en plus important, surcharges et retards deviennent le quotidien des voyages en avion», souligne Claudio Leonardi, responsable du projet Clip-Air.
Nos besoins de mobilité et la mondialisation des marchés ne sont pas les seuls à exercer une pression sur le transport aérien. S’ajoutent les contraintes énergétiques et les impacts environnementaux. D’ici à 2020, les transporteurs aériens se sont fixés comme but de réduire de 50% les émissions de CO2.
La flexibilité du rail dans le transport aérien
Comment résoudre cette équation? Le projet Clip-Air propose un concept de transport aérien révolutionnaire composé d’une aile volante capable de transporter des capsules mobiles et amovibles. L’avion Clip-Air comprend, d’une part, la structure porteuse avec l’aile, les moteurs, le carburant et les pilotes, et, d’autre part, la charge transportée, les passagers et le fret.
La capsule est l’équivalent d’un véritable fuselage d’avion, mais sans ses propres moteurs, sans cockpit, sans carburant, sans train d’atterrissage, ou tout ce qui fait habituellement un avion. L’idée maîtresse de Clip-Air est d’apporter la flexibilité du rail au transport aérien et de prolonger l’aéroport par le rail jusque dans les gares.
Plus qu’un avion: une vision de la mobilité
La géométrie actuelle de l’avion Clip-Air, avec la possibilité d’accrocher une à trois capsules, ne représente qu’une des formes possible de Clip-Air. En outre, le projet va bien au-delà de la réflexion sur un nouvel avion: le concept de mobilité est le catalyseur des recherches multidisciplinaires menées à l’EPFL. L’avion constitue un point de départ permettant l’exploration de nouveaux champs de recherche, comme les énergies alternatives, l’impact économique et sociétal ou l’architecture aéroportuaire de demain.