Nouvelles technologies, citoyenneté et appropriation sociale de l’information géographique
Traditionnellement, la complexité de l’élaboration des cartes dans le domaine de l’aménagement du territoire a confiné la cartographie à un nombre limité de techniciens mandatés par les autorités locales. Cependant, depuis le début des années 2000, l’essor des technologies géospatiales accessibles à un large public a ouvert des possibilités inédites dans le domaine de la cartographie. Par exemple, le géographe Michael Goodchild avance le concept de “citoyens capteurs”, c’est-à-dire des personnes non spécialisées qui acquièrent un rôle de plus en plus actif dans la production de données spatiales grâce à l’appropriation de ces nouvelles technologies. Pour aborder ces nouveaux processus cartographiques, les chercheurs ont également inventé des termes tels que “information géographique volontaire” (“Volunteered Geographic Information”, ou VGI) ou “systèmes d’information géographique participatifs” (“Participatory Geographic Information Systems”, PGIS).
À cet égard, les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) offrent aujourd’hui un potentiel énorme, car elles touchent de nombreux secteurs de la société. Par exemple, dans son rapport de 2016 intitulé World development report Digital Dividends, la Banque Mondiale indiquait que, dans les pays en développement, il y a plus de ménages ayant accès à un téléphone portable qu’à l’eau potable, ou même à l’électricité. Compte tenu de leur omniprésence, nous devons considérer la capacité des TIC à avoir un impact positif sur les conditions de vie des populations les plus vulnérables ; par exemple, le développement de plateformes permettant la participation des citoyens pour soutenir la gouvernance urbaine en fournissant des données actualisées et géoréférencées pour faciliter des interventions plus efficaces et plus ciblées.
Le projet MAP4DEV repose sur l’idée que, la cartographie devenant un domaine de plus en plus ouvert, l’appropriation sociale des technologies de l’information géographique permet aux citoyens de quitter leur position passive de “consommateurs” pour une nouvelle position, plus “active”, d’agents potentiels des transformations socio-spatiales. Pour tester ces idées, nous avons travaillé avec différentes études dans différents pays pour développer des méthodes de cartographie participative qui peuvent potentiellement être reproduites n’importe où par n’importe quelle personne ayant accès à l’internet.
Travaux scientifiques
Chapitres de livre
Conference proceedings
Conférences
Mapping informal settlements: an experience in São Paulo (Brazil)
Uso de tecnologias geo-espaciais comuns para o mapeamento de assentamentos informais
Événements
Mapping informal settlements in São Paulo (Brazil), in collaboration with the NGO Teto
International Meeting Mapping Techniques and Citizenship. São Paulo (Brazil), 13 November 2018
Informations générales
Équipe: Vitor Pessoa Colombo, Jérôme Chenal
Contact: Vitor Pessoa Colombo
Financement: Auto-financé (EPFL-CEAT)