Le titre même de ce cours témoigne d’une volonté de bâtir un pont sur la distance qui sépare trop souvent les enseignements culturels et technologiques en architecture.
Le pari tenu est que, loin de se limiter à la modélisation de formes apparentes, les logiciels paramétriques ont avant tout pour mérite d’ordonner les raisonnements et les processus qui président tant à la conception qu’à la fabrication des objets ou des composants architecturaux. A ce titre, les logiciels paramétriques constituent de nouveaux instruments de pensée à part entière qu’il convient de connecter aux instruments plus traditionnels du dessin et de l’écriture.
Pour cela on examinera un certain nombre de textes ou d’objets historiques bien connus, pour voir comment ils peuvent être transposés sur un logiciel paramétrique, par exemple :
- l’entasis des colonnes, de l’antiquité à Euler et Lagrange,
- la Tour des vents d’Andronikos de Kyrros,
- les instructions vitruviennes relatives aux atriums,
- les expériences sur la perspective de Brunelleschi,
- les trompes de Philibert de l’Orme,
- les voûtes biaises de Desargues,
- la stéréotomie anti-sismique de Jean Errard,
- les instruments géométriques & mécaniques de Errard, Descartes, Perrault et Blondel,
- l’instrument perspectiviste de Johannes Lambert,
- les polyèdres réguliers et les polyèdres flexibles de Robert Connelly (1977).
L’accent de ce cours ne porte pas sur la modélisation en tant que telle, mais bien sur le secours qu’elle apporte dans la compréhension aussi bien des objets que des textes de l’histoire de l’architecture.
Après l’examen de quelques-uns de ces exemples, les étudiants seront invités à prendre un cas de leur choix pour le transposer sur TopSolid7 et rédiger un rapport expliquant ce qu’ils ont compris des raisonnements mis en œuvre dans l’objet ou le texte retenu.