Housing Florence 2018-2019

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Contenu thématique

L’atelier explore le thème du logement en tant qu’élément urbain et s’interroge sur les rapports entre les bâtiments d’habitation et le caractère – voire même l’âme – de la ville.

Le travail d’atelier se base sur deux modèles urbains spécifiques : l’îlot à cour et la barre, les deux formes urbaines qui ont marqué les meilleures expériences en matière de logement collectif, dès le début du XXe siècle.

L’étude de ces deux types – qui sont aujourd’hui à considérer complémentaires plutôt qu’antinomiques – sera dilatée jusqu’aux “expressions architecturales” correspondantes.  Le projet à proprement parler suivra ces explorations préliminaires et incontournables. Son élaboration s’appuiera sur une étude comparative des logements à cour et en barre particulièrement significatifs dans les villes de Berlin, Francfort, Rotterdam, Copenhague, Vienne, Hambourg. À travers ces cas d’étude, le projet sera l’occasion de mesurer les influences réciproques entre ville et logement et de comprendre comment une organisation typologique intervient sur une forme urbaine. Dans le même cadre, le projet permettra également de trouver des définitions architecturales correspondant à la nature de l’habitat et des espaces extérieurs qui l’organisent.

Selon une ligne déjà expérimentée dans les années précédentes, le projet développera simultanément les volumes bâtis et les espaces verts publics, collectifs et privés. Cette unité de conception est la seule garantie contre les dérives des nombreux quartiers d’habitation souffrant d’un rapport avec le sol mal maîtrisé et dépourvu d’identité.

Le processus de projet sera également l’occasion de réfléchir à deux thèmes importants et étroitement liés : la présence de l’élément naturel et son identité en tant que « lieu collectif ».

La particularité de l’atelier de cette année consiste dans le fait que la ville de Florence ne représente pas, en matière de logement collectif, un cas emblématique. Les exemples héroïques du début du XXe siècle subiront donc un processus d’hybridation, avec un double objectif. Il s’agira, d’un côté, de proposer un projet efficace et économique et de l’autre de vérifier les conditions architecturales permettant de rendre évidente l’appartenance du projet à la ville. Un travail d’analyse préalable identifiera les éléments typiques de la ville de Florence, tandis que le projet en définira les modalités d’application à son contexte, par hybridation, métissage, croisement, collage, juxtaposition, etc.

La question centrale du projet sera donc celle de s’inscrire dans une trajectoire historique correspondant à l’affirmation de la centralité du logement dans la construction de la ville tout en profitant, simultanément, de ce que la ville de Florence peut offrir en termes d’espaces urbains, avec une attention particulière à la nature et au caractère des espaces publics.

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Contenu programmatique

Le programme prévoit principalement la réalisation de logements en forme d’immeubles, de barres ou de combinaisons entre ces deux types. S’ajouteront aux logements les programmes publics (édifices et espaces ouverts) nécessaires à la définition de complexes d’habitation équipés et partiellement autonomes au point de vue des services. L’intégration d’espaces et services publics et collectifs fera l’objet d’échanges et de discussions collectives qui accompagneront le développement du travail. Les projets devront également prendre en compte tous les aspects liés à la mobilité privée et publique.