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Contenu thématique
L’atelier explore le thème du logement en tant qu’élément urbain et s’interroge sur les rapports entre les bâtiments d’habitation et le caractère – voire même l’âme – des lieux.
Contrairement au principe additif utilisé dans le passé – projeter un immeuble ou un complexe d’habitation dans un contexte urbain dense et structuré – l’atelier de cette année explore la possibilité d’utiliser le logement en tant qu’acte fondateur d’une sorte de ville linéaire disposée le long d’un tronçon du Canal latérale à la Garonne (France).
Le tronçon en question, d’une longueur de 13 kilomètres, s’étend de Montech à Grisolles. Ces deux centres, ainsi que les villages aux alentours, montrent une solide croissance démographique, même si du point de vue quantitatif le phénomène est dans son ensemble assez modeste.
L’objectif principal de l’atelier est donc celui d’offrir une alternative à la croissance de cette zone, basée sur l’extension chaotique du pavillonnaire. Le projet final sera constitué par la séquence d’une dizaine de « quartiers » d’une future « ville linéaire » impliquant la valorisation du canal en tant que véritable axe structurant. Dans ce contexte, les thèmes associés au logement collectif seront la nature et le potentiel de l’infrastructure fluviale, son rapport avec les nouveaux pôles, ainsi que le rapport avec le paysage.
À côté de la cour et de la barre, figures caractéristiques des expériences en matière de logement collectif du XXe siècle, d’autres modèles seront analysés et étudiés afin de multiplier l’offre en termes de mixité. L’aspect principal du projet sera la définition de formes d’implantation précises, rendant chacun des « quartiers » immédiatement reconnaissable en tant que tel et capable de déterminer des nouveaux rapports entre habitation, canal et paysage.
L’étude des réalisations héroïques de la modernité à Berlin, Francfort, Rotterdam, Copenhague, Vienne ou Hambourg, ainsi que d’autres exemples d’établissements résidentiels, fourniront la matière première du projet, du point de vue tant urbanistique qu’architectural et permettront de comprendre les relations réciproques entre une organisation typologique et une forme urbaine. Les différents exemples étudiés subiront un processus d’hybridation, avec un double objectif : il s’agira, d’un côté, de proposer un projet efficace et économique et de l’autre de vérifier les conditions architecturales permettant de rendre évidente l’appartenance du projet au fragment de territoire traversé par le Canal. Un travail d’analyse préalable identifiera les éléments typiques de ce paysage, tandis que le projet en définira les modalités d’application par analogie, métissage, croisement, collage, juxtaposition, etc.
La question centrale du projet sera donc celle de s’inscrire dans une trajectoire historique correspondant à l’affirmation de la centralité du logement dans la construction de la ville et du territoire.
Selon une ligne déjà expérimentée les années précédentes, le projet développera simultanément les volumes bâtis et les espaces non bâtis, qu’ils soient publics, collectifs ou privés ; cette unité de conception étant la seule garantie contre les dérives des nombreux projets souffrant d’un rapport avec le sol mal maîtrisé et dépourvu d’identité. Le processus de projet sera également l’occasion de réfléchir à deux thèmes importants et étroitement liés : la présence de l’élément naturel et son identité potentielle en tant que « lieu collectif ».
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Contenu programmatique
Le programme prévoit principalement la réalisation de logements auxquels s’ajouteront les programmes publics (édifices et espaces ouverts) nécessaires à la définition de complexes d’habitation équipés et reliés de manière significative au Canal. Leur intégration fera l’objet d’échanges et de discussions qui accompagneront le développement du travail. Les projets devront également prendre en compte tous les aspects liés à la mobilité privée et publique.
La quantité de logements à projeter, d’au moins deux types différents, si situe entre 100 et 150 pour chaque « quartier ». Leur nombre exact sera établi sur la base des différentes propositions.
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Zone d’intervention
Le périmètre d’intervention se situe entre Montech et Grisolles, dans un fragment territorial caractérisé par la présence du fleuve de la Garonne et de nombreux canaux.
Occupée par des activités agricoles et des agglomérations éparses, la zone possède des potentialités indiscutables, grâce, notamment, au Canal navigable actuellement utilisé à des fins presque exclusivement touristiques.