La NZZ s'est exprimée dans un éditorial le 5 janvier dernier en faveur de la révision de la Loi sur l'aménagement du territoire. Elle le fait du bout des lèvres, en indiquant assez clairement qu’elle le fait sous la menace de l’initiative pour le paysage, qui serait beaucoup plus contraignante, et en relevant que c’est une position paradoxale pour les tenants du libéralisme. Cela dit, Avenir Suisse, qui défend en principe les mêmes convictions, s’est aussi exprimé en faveur d’un durcissement de la LAT. On pourrait argumenter que le libéralisme exige effectivement des « règles du jeu » aussi légères que possibles, mais surtout que ces règles soient respectées par tous, sinon la concurrence ne joue pas. Or certains cantons n'ont manifestement pas respecté les règles de la LAT (dimensionner la zone à bâtir selon les besoins de 15 prochaines années), ce qui peut justifier leur durcissement même pour un libéral.