Hier soir, en séance du Conseil de la faculté ENAC, un membre s'étonnait que la Direction de l'EPFL ait été obligée de couper les budgets de toutes les facultés de 3% alors que la Confédération bouclait une fois encore ses comptes avec un excédent "surprise" de 4,8 milliards de francs, soit 240 fois la coupe imposée à l'EPFL.
La réponse se trouvait dans les bons journaux du même jour: le chef de file de l'UDC au Conseil National, Thomas Aeschi, a proposé une modification du droit des sociétés anonymes qui ferait perdre à la Confédération jusqu'à 2,3 milliards de francs par année en faveur des actionnaires. Cette proposition s'ajoute aux projets d'aligner l'imposition de toutes les entreprises sur le régime de faveur offert aux entreprises à statut spécial (voir mon billet du 30 janvier 2015), de supprimer le droit de timbre d'émission, de ne plus imposer la valeur locative du logement occupé par son propriétaire, d'alléger la fiscalité des couples mariés à doubles revenus élevés, etc.
En clair, pour la majorité actuelle du Parlement, il est plus important d'alléger la fiscalité que d'investir dans l'avenir. On se croirait presque dans l'Amérique de Trump…