Un chien battu mord la main qui lui tend un os. On est obligé de penser à cet adage en voyant cette population désécurisée et précarisée se révolter contre la taxe carbone et son cortège de mesures d'accompagnement. Le plus choquant, c'est que ce sont justement les groupes politiques qui leur ont coupé les aides régionales, ont taillé dans leur filet social, ont fragilisé leurs emplois et ont semé la peur (de la criminalité, de l'étranger, du musulman) parmi eux, qui profitent de leur révolte pour argumenter que "la population" ne veut pas d'une taxe carbone. C'est le bourreau du chien qui prétend qu'il n'aime pas les os!