Longtemps Volkswagen, par l'entremise des gouvernements allemands successifs, a tout fait pour empêcher l'UE d'adopter des normes anti-pollution plus sévères pour les voitures diesel. Puis c'est passé quand même et on a pensé que VW avait accepté de ménager la santé des populations. L'entreprise s'était même propulsée dans le peloton de tête de "l'économie verte", ce projet de réduire massivement les impacts environnementaux de l'économie sans remettre en question les mécanismes de son fonctionnement, en particulier en misant sur la bonne volonté des entreprises devenues conscientes de leur responsabilité environnementale et sociale. VW a mis en place et largement communiqué son programme Think Blue. Je cite la page d'accueil du programme <http://thinkblue.volkswagen.com/fr/fr/start; 23.09.2015>:
"Chacun peut contribuer à préserver notre environnement. Chez Volkswagen, nous ne nous contentons pas de construire des voitures moins émettrices de CO2. Avec « Think Blue. », nous avons aussi inventé une approche globale du développement durable. Think Blue. L'innovation responsable."
Le scandale de la manipulation des tests anti-pollution et les mensonges sur les émissions polluantes de ses modèles diesel montrent que VW n'a pas changé de nature. La recherche du profit et de la puissance économique, même aux dépens de la santé des populations et en violation des législations, est restée inscrite dans les gênes de cette entreprise. Ceci affaiblit considérablement la crédibilité de la réponse "économie verte" aux nécessités de réduire les impacts environnementaux de l'industrie. Cela va renforcer la popularité de mesures de régulation et de contrôle plus dures. Quel gâchis!