Le 1.2.2021, le Tages-Anzeiger met le doigt sur la sous-estimation systématique des émissions de voitures hybrides rechargeables (ou plug-in): Schönfärberei bei den Emissionen – Warum Plug-in-Hybride «Schummel-Autos» heissen | Tages-Anzeiger
Ce que je comprends de cet article, c’est que les voitures plug-in hybrides utilisent beaucoup plus de carburant et émettent donc beaucoup plus de CO2 que la valeur prise en compte lors de leur mise en circulation. En effet, la norme UE, aussi utilisée en Suisse, suppose que le moteur électrique permet d’économiser 37.5% de carburant en moyenne. Ce chiffre repose sur une répartition entre conduite électrique pure (lentement, en ville) et conduite hybrides (moteur électrique + moteur à explosion, sur les routes cantonales et autoroutes et à la montée) qui provient de statistiques américaines de pendulaires roulant lentement à travers des villes congestionnées, des statistiques qui ne décrivent pas la réalité suisse. Cela même sans prendre en compte le fait que de nombreux propriétaires de ces voitures ne se donnent même pas la peine de recharger la batterie de leur voiture. Or, les producteur et importateurs profitent de ce « rabais » de 37.5% pour proposer des voitures hybrides équipées de gros moteurs à essence ou diesel. Une voiture dont le moteur à essence ou diesel émet 152 gCO2/km (valeur NEDC) sera comptée comme émettant 152 x (1-37.5%) = 95 g, échappant ainsi à la sanction pour dépassement de la limite. En réalité, elle émet peut-être 130 g et devrait payer une sanction de quelques 3’500 francs (103.50 CHF par gramme de dépassement).*
*Ce calcul est approximatif, puisque le poids est pris en compte et la moyenne de la flotte plutôt que chaque voiture individuelle