Cette nouvelle activité de recherche vise à mieux comprendre les mécanismes de base du transfert de chaleur aux interfaces entre des métaux et des diélectriques liés chimiquement, ainsi qu’à trouver des moyens d’améliorer le transfert de chaleur à ces interfaces. Outre l’intérêt fondamental de cette recherche, une motivation pratique est d’améliorer l’efficacité des composites à matrice métallique utilisés pour la gestion thermique et renforcés par une seconde phase à conductivité élevée. Dans ce but il faut en effet soit utiliser de grands renforts, soit améliorer le coefficient de transfert de chaleur entre la matrice et les renforts. Or lorsque des nanotubes ou des fibres de carbone sont utilisés comme renforts, leur taille est limitée par les processus de croissance, tandis que pour les “grands” diamants facilement disponibles ce sont l’usinabilité et la qualité de surface qui deviennent problématiques.
Alors que la question a déjà été abordée indirectement dans le cadre d’une activité de recherche de plus longue date (cf. composites diamant/métal), le projet actuel s’attaque au problème en mesurant directement des coefficients de transfert thermique au moyen d’un dispositif laser pompe-sonde spécifique.