Bienvenue et au revoir

Nous aimerions commencer par souhaiter la bienvenue aux nouveaux membres de notre laboratoire.

Giovanni, notre nouveau post-doctorant, a rejoint notre équipe pour travailler sur l’expérience VPDrought au début du mois d’avril. Il est originaire de Venise et voici comment il décrit son expérience dans le domaine de la recherche : “Mes recherches portent sur les adaptations anatomiques des plantes et sur la manière dont les différents stress affectent la physiologie des plantes, avec une attention particulière pour les relations hydriques des plantes et l’économie du carbone. Je m’intéresse en particulier au stress de la sécheresse, à la manière dont il modifie le comportement des plantes et au moment (à quels seuils) où il induit la mort définitive des plantes. Pendant mon doctorat à l’INRAE (France), j’ai étudié l’interaction entre une maladie vasculaire et la sécheresse lors du dépérissement de la vigne. Lors de mon précédent postdoc au Naturalis Biodiversity Center (Pays-Bas), j’ai étudié comment la pression exercée par les racines pouvait aider les tomates à se remettre de la sécheresse. Aujourd’hui, je participe au projet VPDrought dans la forêt de Pfynwald, qui étudie les conséquences physiologiques de la sécheresse couplée du sol et de l’atmosphère”. Nous sommes très heureux que Giovanni ait rejoint notre équipe de laboratoire ! Bonne chance pour vos prochaines aventures dans la Pfynwald !

Mathieu est notre nouveau civiliste, il a terminé son bachelor au département de géosciences de l’université de Lausanne. Il restera avec nous pendant 2 mois et participera à tous les travaux de terrain. Nous sommes ravis de vous compter parmi nous ! Merci pour votre aide et votre soutien !

Thibaut est enfin de retour de sa mobilité doctorale en Tasmanie ! Il est revenu avec un bagage scientifique et culturel enrichi. Nous sommes heureux de vous retrouver ici.

Margaux a plutôt quitté notre laboratoire pour rejoindre le CREAF à Barcelone ! Après une expérience riche et complète au WSL, elle est partie vers le sud, dans un environnement plus méditerranéen. Nous te souhaitons tous le meilleur pour ta carrière scientifique.

Mises à jour sur les expériences en cours, le travail sur le terrain et les infrastructures

Au début du mois de mai, les infrastructures VPDrought ont été montées : les toits pour le traitement de la sécheresse ainsi que les colonnes VPD pour le traitement VPD. Dans la vidéo suivante, vous pouvez voir notre installation finale.

Tour VPD
toits de sécheresse

Dans les polytunnels, Helena progresse très bien avec l’expérience et elle nous a donné un petit aperçu de son état actuel.

Ils ont semé 3 individus par pot à la fin du mois de février, ont attendu qu’ils germent, puis ont séparé les pots entre le traitement de contrôle et le traitement de chauffage (+5ºc). En coordination avec l’étudiant en master Adrien Signoret et le chercheur d’Agroscope Pierre Mariotte, ils ont maintenu les plantes à 70% d’humidité du sol. Ensuite, ils ont éliminé le surplus d’individus en ne laissant qu’un seul individu par parcelle. Ils attendent maintenant que les plantes atteignent l’état phénologique parfait pour réaliser la première coupe de biomasse aérienne, à l’image de ce qui se passe dans les prairies gérées.

L’expérience d’Helena dans le Polytunnel

Au laboratoire, Kate a lancé “Thriple Threat(s)”, un projet visant à évaluer la vulnérabilité à la sécheresse, à la chaleur et au gel des arbres du site de Modoek, situé à WSL Birmensdorf. Les arbres Quercus pubescens et Fagus sylvatica de ce site ont subi six années d’acclimatation à des conditions de contrôle, de chaleur, de sécheresse ou de chaleur et de sécheresse combinées. Pour évaluer la vulnérabilité à la sécheresse, Kate ramène les branches au laboratoire et y fixe des instruments de mesure du stress hydrique (psychromètres) ainsi que des caméras sur les feuilles et les tiges (photo) qui capturent des images en continu au fur et à mesure que les branches sèchent. Les informations fournies par les caméras et les psychromètres peuvent être utilisées pour quantifier la vulnérabilité du système de transport de l’eau (veines) de ces arbres à une défaillance due à la sécheresse, ce qui permet de comparer la résistance à la sécheresse au sein d’un même arbre et d’un même traitement, et entre les arbres et les traitements. Des échantillons de bois seront prélevés pour comparer les caractéristiques anatomiques du bois entre les arbres, et la tolérance à la chaleur et au gel sera bientôt évaluée dans les feuilles.

Cette expérience permettra de découvrir 1) comment la tolérance à la chaleur, au gel et à la sécheresse est influencée par l’acclimatation à long terme, 2) dans quelle mesure ces tolérances varient au sein et entre les arbres/espèces et 3) si ces tolérances sont covariantes, des informations qui sont essentielles pour prédire les impacts des extrêmes climatiques sur les arbres.

Cavicam sur Quercus pubescens
Vue de Quercus pubescens à l’aide de la cavicam

On the campus, Christoph has installed a series of sap flows sensors and two weather stations in order to track over the next 5 years how trees (in this case Quercus roburQuercus petrea and Tilia europaea) influence the microclimate of the campus environment.

Plan du site dans l’Innovation Park – EPFL
Christoph installe une station météorologique
Arianna installe un sapflow

Ce mois-ci, Thibaut a lancé le dernier projet de sa thèse de doctorat intitulé “Dry Hard”. L’objectif est de comparer comment les plantes invasives et indigènes du sud de la Suisse peuvent résister et se remettre de différents niveaux de sécheresse du sol. Ainsi, des individus en pot du palmier éolien (Trachycarpus fortunei) et de deux espèces indigènes (Ilex aquifolium et Tilia cordata) séjournent dans des serres à l’EPFL afin de contrôler la quantité d’eau que les plantes recevront. Dans les prochaines semaines, Thibaut mesurera la vulnérabilité à la sécheresse des trois espèces à l’aide de caméras (voir photo) et comparera également la performance photosynthétique des plantes avant et après les sécheresses. Les résultats de ce projet devraient permettre de comprendre si les espèces invasives telles que le palmier éolien peuvent bénéficier de sécheresses légères et sévères, ou si au contraire les plantes indigènes sont mieux préparées pour résister à ces événements extrêmes.

Tous les travaux de terrain vont également commencer officiellement très bientôt : Maxwell à Bâle, Giovanni à Pfynwald, Alyssa à Modoek, Thibaut dans les polytunnels ainsi qu’Helena, Christoph sur le campus, Janisse à Saillon.

Bonne chance à tous pour les prochaines campagnes !