Les sécheresses chaudes (c’est-à-dire des températures de l’air plus chaudes combinées à une sécheresse) deviennent de plus en plus fréquentes et graves avec l’augmentation de la température à la surface du globe, ce qui a des effets dévastateurs sur les écosystèmes forestiers. L’un des principaux défis pour les arbres soumis à des sécheresses chaudes est de maintenir des performances optimales, notamment en ce qui concerne l’échange de carbone (c’est-à-dire l’absorption de carbone par photosynthèse et la perte de carbone par respiration). Même si les arbres peuvent s’adapter dans une certaine mesure aux nouvelles conditions environnementales, leur réponse peut être modulée par les interactions entre espèces, qui peuvent modifier (augmenter ou diminuer) l’accès aux ressources.
En utilisant une manipulation climatique expérimentale dans des chambres à ciel ouvert sur des semis d’arbres et une étude sur le terrain de peuplements forestiers matures mixtes et purs le long d’un gradient d’altitude dans le Valais (Suisse), nous étudions les réponses physiologiques des arbres à des conditions plus chaudes et plus sèches, du niveau de la feuille à celui de la forêt.
Nos objectifs sont les suivants
- Dissocier les impacts individuels et combinés de la chaleur et de la sécheresse sur les échanges de carbone au niveau des feuilles et de la canopée et le rôle modulateur des interactions entre espèces.
- Déterminer si les interactions entre espèces peuvent atténuer les effets négatifs des sécheresses chaudes sur les performances des arbres dans les peuplements naturels mixtes et les peuplements forestiers purs.
Les résultats de ce projet permettront de mieux comprendre l’une des menaces les plus pressantes liées au changement climatique, à savoir comment l’exacerbation des sécheresses avec l’augmentation de la température de l’air altère les forêts et les fonctions et services qu’elles fournissent. Il fournira également des informations de référence sur la stratégie et la capacité des forêts à tolérer la chaleur et la sécheresse, ce qui est essentiel pour améliorer les prévisions actuelles des modèles sur la vulnérabilité des forêts au changement climatique.
Pour plus d’informations, veuillez contacter Janisse Deluigi.