Cet été, nous avons lancé un projet visant à étudier la tolérance au stress thermique et l’évitement de celui-ci par les arbres urbains dans les villes d’Europe. Pour ce faire, j’ai voyagé pendant quelques jours à Barcelone, Lund et Birmingham, où mes partenaires de collaboration et anciens membres du laboratoire PERL, Margaux Didion-Gency, Leonie Schönbeck et Alice Gauthey, m’ont accompagné dans la ville et le laboratoire pour effectuer plusieurs mesures physiologiques sur les arbres. Les mêmes mesures ont également été répétées à Lausanne. L’objectif du projet était de voir si la tolérance au stress thermique est déterminée par le climat de la ville (chaud à Barcelone, frais à Lund), ou si elle diffère entre les espèces, indépendamment du climat de fond.
Avant le travail sur le terrain, nous avons vérifié dans les inventaires d’arbres urbains de toutes les villes quels étaient les arbres les plus communément plantés dans toutes les villes, et nous avons sélectionné cinq d’entre eux pour les mesures. Sur ces arbres, nous avons mesuré la température des feuilles à l’aide d’une caméra IR et la transpiration des feuilles, ainsi que le microclimat local au moment de la mesure. Nous avons prélevé des échantillons de feuilles et analysé leur tolérance au stress thermique dans les laboratoires des universités locales.
Dans mes analyses préliminaires, je constate que certaines espèces, comme le cerisier sauvage (Prunus avium), s’acclimatent au climat local et augmentent donc leur tolérance au stress thermique lorsque c’est nécessaire, comme à Barcelone.
D’autres espèces, comme le chêne pédonculé (Quercus robur), ont une tolérance au stress thermique plutôt constante, qu’il fasse frais à Lund ou chaud à Barcelone.Les mesures de la température des feuilles et de la transpiration permettent d’en savoir plus…