Les zones urbaines se réchauffent beaucoup plus rapidement que leur environnement, créant un îlot de chaleur qui affecte gravement la santé de leurs habitants. En conséquence, de plus en plus de personnes sont exposées à des chaleurs urbaines extrêmes, ce qui, dans un passé récent, a entraîné une mortalité élevée et récurrente au sein de la population urbaine, en particulier pendant les vagues de chaleur.
La transpiration et l’ombrage de la végétation, en particulier des grands arbres, contribuent à atténuer les îlots de chaleur urbains. Les effets individuels de l’ombrage et de la transpiration sur le microclimat urbain ne sont toutefois pas encore bien quantifiés, car les mesures directes de la transpiration sont encore rares. Comme les interactions complexes de la végétation urbaine avec le microclimat urbain, y compris la température et l’humidité de l’air, sont loin d’être comprises, il est difficile pour les urbanistes d’utiliser au mieux l’effet bénéfique de la végétation.
Actuellement, nous cherchons à quantifier l’effet de la transpiration des arbres urbains sur l’atténuation des îlots de chaleur dans le cadre d’un projet de recherche à l’EPFL. Pour ce projet, nous mesurons le flux de sève et le microclimat de la canopée sur des arbres urbains dans la ville de Lancy (près de Genève), et à partir de 2024 également sur le campus de l’EPFL. En utilisant les villes de Genève et le campus de l’EPFL comme plateforme de test, nos objectifs sont d’établir le lien entre la variabilité du climat, la transpiration des arbres et le potentiel de refroidissement urbain pour une large gamme d’espèces d’arbres dans divers environnements urbains (écologie/écophysiologie).
Pour plus d’informations, veuillez contacter Christoph Bachofen.