Biochar : Production et test à petite échelle
Description du projet
Les pratiques et les méthodes agricoles ont toujours évolué, et ce à un rythme encore plus rapide au cours des dernières décennies. Le développement de technologies nouvelles, telles que les machines agricoles, les pesticides ou les engrais, ont toutes la même motivation : l’objectif de produire plus de cultures de manière plus efficace, en nécessitant moins de surface et de travail pour une meilleure récolte. En particulier dans un contexte de changement climatique, de croissance démographique rapide et de sous-alimentation de près d’un milliard de personnes, le besoin d’amélioration est énorme (FAO (2019)). Cependant, ce développement s’est souvent concentré de manière trop étroite sur l’optimisation de la production, et n’a pas suffisamment pris en compte d’autres aspects, tels que les aspects sociaux ou environnementaux. Les problèmes environnementaux qui en résultent deviennent souvent visibles un certain temps après la mise en œuvre d’une nouvelle pratique agricole, et il faut encore plus de temps pour comprendre le lien entre le problème et sa source.
Aujourd’hui, de nombreux problèmes liés aux activités agricoles sont connus et des mesures sont prises pour réduire l’impact et améliorer la santé de l’environnement. Néanmoins, les problèmes sont loin d’être résolus et le besoin de méthodes plus durables assurant une productivité suffisante est devenu extrêmement important.
La fertilisation est aujourd’hui l’une des principales sources de problèmes environnementaux liés à l’agriculture. Le biochar utilisé comme engrais est connu pour ses nombreux avantages environnementaux. Selon Hussain et al. (2017), il s’agit notamment de l’atténuation du réchauffement climatique, de la restauration des terres dégradées, de l’élimination des composés organiques dans l’eau, de la réduction des gaz à effet de serre, de l’amélioration de la capacité de rétention d’eau du sol et de la fertilisation globale du sol. De plus, on pense que le biochar n’a pas l’impact de la surfertilisation, car il libère les nutriments à un rythme lent et régulier, alors que les engrais industriels ajoutent de grandes quantités de nutriments en une fois. Ainsi, dans le cas de la fertilisation au biochar, une plus grande partie des éléments nutritifs ajoutés peut être absorbée par les plantes, et moins est perdue par lessivage dans l’environnement.
Dans ce contexte, ce projet vise à présenter le biochar comme un engrais biologique qui semble avoir beaucoup moins d’impact sur l’environnement et pourrait donc potentiellement remplacer les engrais industriels. Pour cela, une méthode simple de production de biochar est présentée et son potentiel pour assurer une productivité suffisante est testé.
La vidéo suivant présent une comparaison dans la croissance des radis: