Services aux étudiant·e·x·s

Les Archives de la construction moderne soutiennent les étudiant·e·x·s de l’EPFL dans le développement de leurs travaux, en offrant un service dédié de renseignements ciblé sur les fonds et collections disponibles, ainsi qu’un soutien méthodologique et un accompagnement personnalisé pour la recherche et la gestion des sources dans le cadre de travaux de recherche, d’énoncés théoriques et de projets d’atelier.

Conseils pour la recherche

Comment chercher des documents

La connaissance du contexte historique qui a conduit à la production du document est fondamentale : qui, dans la période et la zone géographique qui nous intéressent, a pu exercer des fonctions et avoir des compétences en rapport avec l’objet de sa recherche ?

Il est important, avant d’entamer une recherche archivistique, de définir la question de la manière la plus précise possible et de cerner le sujet et le contexte. La recherche archivistique est souvent une étape fondamentale, mais elle est toujours précédée d’une recherche bibliographique destinée à nous orienter efficacement.

L’interrogation des instruments de recherche est une étape cruciale de la recherche en archives car elle permet de trouver des documents pertinents et de planifier la visite des archives de manière efficace.

Une recherche archivistique efficace se déroule parallèlement de manière déductive, en allant du général au particulier et en se basant sur la recherche des institutions ou des producteurs et non des sujets ; et de manière en quelque sorte inductive, en se basant sur la recherche d’un mot ou d’une séquence de mots, qui finit par atteindre à une série de points précis dans la base de données (recherche “ponctuelle”). Ces deux approches ne s’excluent pas mutuellement et il est souvent utile de les utiliser simultanément pour une recherche archivistique efficace et complète.

Aux Archives de la construction moderne, la plateforme Morphé répertorie des milliers de documents sur architectes, ingénieurs, photographes, urbanistes et entreprises du secteur de la construction, sous forme d’inventaires. Ces inventaires sont des outils qui répertorient de manière systématique les documents d’archives, fournissant des informations sur leur contenu, leur date et leur origine. Ils ne contiennent par contre pas de documents numériques ou numérisés.

Pour accéder au contenu détaillé des dossiers ou consulter des documents originaux, vous pouvez effectuer une demande de consultation en salle de lecture.

L’accès aux documents des Acm-EPFL est libre et gratuit, mais la consultation se fait uniquement sur rendez-vous dans une salle dédiée. Les demandes doivent être précédées par la consultation des inventaires en ligne et la soumission d’un formulaire indiquant le sujet de recherche et les références archivistiques souhaitées. Un maximum de 10 unités archivistiques est mis à disposition à la fois.

Comment utiliser les documents

Citer les sources est une pratique essentielle (…et obligatoire !) pour garantir l’intégrité académique, renforcer la crédibilité de vos travaux, et contribuer au développement des connaissances dans votre domaine.

Pourquoi citer les sources :

1 – Pour montrer que vos arguments sont basés sur des preuves et des faits vérifiables, plutôt que sur des opinions ou des conjectures

2 – Pour respecter les droits d’auteur des auteurs et des créateurs, en reconnaissant leur contribution à votre travail

3 – Pour promouvoir le dialogue académique : vous participez au dialogue en cours et vous contribuez à l’avancement des connaissances dans votre domaine d’études.

Citer un document d’archives

Prendre note du nom de l’institution, du numéro de référence ou d’inventaire (cote), du titre du document ou du dossier, de la date et de l’auteur si cela est pertinent :

Ex.: Archives de la construction moderne – EPFL (Lausanne). Fonds G. Barbey. 0074.04.0023, Villas Dubochet, à Clarens : vue à vol d’oiseaux aquarellée, [s.d.].

Citer d’autres types de ressources

BIBLIOTHÈQUE DE L’EPFL, Rational Bibliographic : guide de rédaction des références bibliographiques [en ligne], Version 1.00, Lausanne : Bibliothèque de l’EPFL, Rolex Learning Center, 2019 [Consulté le 9 juillet 2024]. Disponible à l’adresse : https://www.epfl.ch/campus/library/wp-content/uploads/2019/12/Bibliotheque_EPFL_Guide_Rational_Bibliographic.pdf

En salle de consultation, il est possible de prendre des photographies des documents (prises de vue de travail), avec une tablette mise à disposition par les Archives de la construction moderne.

Chaque usager peut également demander la reproduction numérique en haute définition de documents (plans, dessins, photographies, manuscrits) à des fins scientifiques, dans la mesure où leur état de conservation le permet. Le service est payant, mais le personnel et les diplômant·e·s de l’EPFL peuvent demander la reproduction à titre gracieux de max 10 documents par semestre (300 dpi, dimension de restitution max A3), pour des publications scientifiques.

En Suisse, le droit d’auteur s’applique aux images tout comme aux autres types d’œuvres créatives, telles que les textes, les dessins, les plans architecturaux, les vidéos ou les musiques. Si vous utilisez une image dans le cadre d’un travail de recherche, vous devez respecter les règles du droit d’auteur pour éviter de violer les droits de propriété intellectuelle du créateur de l’image.

Il est important de noter que même si une image est disponible gratuitement sur Internet ou dans une base de données en ligne, elle peut être protégée par les droits d’auteur !

Quelles images je peux utiliser librement, sans besoin d’autorisation ?

1 – Les images diffusée sous licence Creative Commons Zero (CC-0).

2 – Les images tombées dans le domaine public (70 ans après le décès de l’auteur, ou – pour les photos anonymes – 70 ans après leur diffusion).

ATTENTION : Le signe © n’a pas une valeur légale en Suisse : ce n’est pas parce qu’une photo n’a aucune mention explicite du “copyright” qu’elle n’est pas protégée.

Une fois les documents identifié et consultés, il est important d’évaluer la fiabilité, la pertinence et l’objectivité des informations récoltées.
Nous devons pour cela considérer le contexte social, politique et culturel de l’époque où le document a été produit, qui peut influencer le contenu de la source.

Origine – Qui a créé la source et dans quel but ? Quand a-t-elle été créée ? Est-ce une source primaire ou secondaire ?

Crédibilité – La source est-elle fiable et précise ? Existe-t-il des preuves corroborantes pour étayer les informations qu’elle contient ? Ou alors elle contient des erreurs factuelles, des omissions, des exagérations ?

Contexte – Quelles étaient les circonstances dans lesquelles la source a été créée ? Quelles étaient les normes et les attentes de l’époque en matière de présentation de l’information ?

Biais – La source est-elle biaisée ou partiale ? L’auteur a-t-il une opinion préconçue qui pourrait influencer son travail ?

FAQ

Qu’est-ce que des archives ?

« Les archives sont l’ensemble des documents quels que soient leur date, leur forme et leur support matériel, produits ou reçus par toute personne physique ou morale, et par tout organisme public ou privé, dans l’exercice de leur activité ; documents soit conservés par leur créateur ou leurs successeurs pour leurs besoins propres, soit transmis à l’institution d’archives compétente en raison de leur valeur archivistique ».

[Conseil international des archives (ICA), « Que sont les archives », (vieille définition)]

Qu’est-ce qu’un document ?

« Qu’il s’agisse des ossements murés dans les remparts de la Syrie, d’un mot dont la forme ou l’emploi révèle une coutume, du récit écrit par le témoin d’une scène ancienne ou récente, qu’entendons-nous en effet par document, sinon une trace, c’est-à-dire la marque, perceptible aux sens, qu’a laissée un phénomène en lui-même impossible à saisir ? ».

[Marc Bloch, « Apologie pour l’histoire », In : Marc Bloch, L’Histoire, la Guerre, la Résistance, Paris : Gallimard, 2006 (A. Colin, 1949), p. 887]

Les documents conservés par les archives sont généralement des sources primaires : documents uniques, souvent non publiés ou du moins non destinées à l’origine à la publication, créés pour enregistrer une information.

Ces documents ont souvent un rapport entre eux à l’intérieur du fonds, ils ne sont pas isolés comme dans une collection de bibliothèque, où chaque volume a « du sens » indépendamment des volumes qui se trouvent – organisées ou pas – sur le même rayon.

Le livre est une unité indépendante, qui existe souvent en nombreux exemplaires. Les documents d’archives en revanche sont partie d’un « système », d’un ensemble structuré (un fonds), qui dépend du processus et du contexte dans lesquels ils ont été produits.

Qu’est-ce qu’un fonds ?

« Un fonds est l’ensemble des documents produits ou reçus par une personne ou une institutions. Il reflète une activité et il a une structure que l’archiviste doit retrouver pour procéder à un classement pertinent ».

[Paul Delsalle, Lexique des archives et documents historiques : Du papyrus au vidéodisque, Editions Nathan : Paris, 1996]

La hiérarchie archivistique est un concept fondamental en archivistique qui décrit la façon dont les documents sont créés, organisés et conservés dans un contexte administratif ou historique.

Elle permet de comprendre la provenance et le contexte des documents, ce qui facilite leur accès et leur utilisation pour des recherches historiques ou administratives. Elle permet également de garantir la préservation des documents en identifiant leur valeur archivistique et en définissant les règles de conservation appropriées pour chaque niveau de la hiérarchie.