L’interdisciplinarité prend un petit temps avant de fonctionner de manière efficace. Elle nécessite des efforts personnels, comme celui de s’adapter à la mentalité d’une personne issue d’un autre domaine ou bien de prendre le temps de simplifier certaines explications. J’ai dû par exemple me forcer à beaucoup simplifier ou imager les explications de certains phénomènes chimiques. C’était la même chose pour mes camarades des autres sections. Je pense qu’une grande barrière résidait ainsi dans l’utilisation de termes techniques spécifiques à nos branches. L’interdisciplinarité, c’est aussi utiliser différentes approches pour arriver au même but. Nous avons pu constater cela lors de la reconstitution de points mesurés sur le terrain. On avait d’un côté une approche purement mathématique, et, de l’autre, une approche plutôt graphique et visuelle.
Il était aussi très intéressant de voir les points communs que l’on avait entre nos sections. Nous nous intéressons par exemple tous à la planification du territoire, que ce soit pour des raisons économiques, historiques ou esthétiques. Les trois sections étudient ainsi la relation homme-construction-nature. Mais cela ne veut pas dire que nous avons tous les mêmes objectifs. La semaine a aussi mis en évidence les spécialisations des trois sections et de notre cursus.
Cette expérience m’a permis de mieux connaître les autres branches de l’ENAC, mais aussi de comprendre les compétences qu’on attend d’un ingénieur en environnement. Nous avons également eu l’occasion de travailler avec des spécialistes, un géomètre et un laboratoire de chimie spécialisé dans les analyses d’eau, car dans la vie professionnelle, face à un cas concret, il n’est pas toujours possible de faire toutes les mesures soi-même.
Le message que je transmettrai aux futures générations serait le suivant: «On galère tous, mais si on rame ensemble, c’est plus rigolo et on avance mieux!»