Nous avons dû concevoir durant cette Semaine ENAC un projet qui accueillerait les athlètes des Jeux Olympiques de Paris en 2024 et qui évoluerait une fois les jeux terminés.
Pour la première fois, j’ai été confronté à un problème nécessitant plusieurs compétences et ai dû concevoir un projet en trois phases: la conception, la réalisation (chantier) et la vie et la durabilité du bâtiment. Il fallait inclure pour chaque étape les compétences des trois disciplines de l’ENAC. La conception a bien sûr impliqué les architectes, mais aussi les ingénieurs civils, pour voir ce qui était possible de faire, et les ingénieurs en environnement, pour vérifier que le bâtiment s’insère dans la nature et cause le moins de dégâts possibles. Le dessin ne cessait d’évoluer pour respecter tous ces aspects. Le chantier imposait des choix en terme de faisabilité pour la décontamination du site (SIE) et la construction des fondations (GC). Et la vie du bâtiment impliquait un changement de programme et d’utilisation des bâtiments (AR), ainsi qu’une certaine maintenance et, surtout, un maximum d’autonomie énergétique (GC).
Il est vrai qu’au début de la semaine, on retrouvait une séparation entre les sections: les architectes discutaient entre eux leurs idées et donnaient très peu de poids à celles des ingénieurs. Mais au fil de la semaine, les étiquettes sont disparues. Dans mon groupe, tout le monde a pu communiquer ses idées et nous avons essayé d’en conserver les meilleures. Chaque section a toutefois dû produire ses propres documents, par manque de temps.
La semaine a été très enrichissante, les différentes visites à Paris et les explications nous donnaient au fur et à mesure plus d’outils pour réaliser le projet. Les ingénieurs ont commencé à comprendre le travail des architectes, notamment leur vision de projet qui englobe le pragmatisme, l’esthétique et le fonctionnalisme. J’ai appris à construire mes idées, à bien les présenter et à les défendre dans mon groupe et devant le jury. J’ai aussi appris qu’il fallait garder le dialogue sain et une dynamique de groupe, ce qui n’est pas toujours simple.
Je pense que les ingénieurs civils et environnement se sont compris assez vite. Mais leur côté «strict» et, peut-être, leur manque de folie, a créé une barrière avec les architectes. Si j’avais une phrase à transmettre à ceux qui vivront cette expérience dans le futur, ce serait: Ne vous limitez pas à ce que vous savez, lâchez-vous. Vous êtes capables de tout!
Cette semaine a été une parenthèse magique dans ce semestre très dense au niveau de l’apprentissage et de la découverte. L’encadrement était parfaitement à l’écoute et très disponible. Le cocktail parfait pour assimiler beaucoup de choses très vite!