[epfl_quote quote=”L’interdisciplinarité n’est rien sans l’homme/la femme qui l’apporte. Avant la discipline, nous avons rencontré l’humain.” cite=”Todor Manev (GC), Joanne Nussbaum (AR), Nathan Voyame (AR)” footer=”étudiants ENAC” /]
1. Enjeux
Dans le contexte de la mise-en-place de la ligne ferroviaire CEVA (Cornavin – Eaux Vives – Annemass), l’urbanisation habitable du PAV (Praille Acacias Vernets) et les projets de densification qui planent sur tout le territoire La Grande Genève, il est s’agit de questionner le réseau d’infrastructure et notre rapport à lui. Quel impact a-t-il sur nos vies et l’organisation urbaine, de quelle manière structure-t-il le territoire ? A quel point le construit-t-il ? Les infrastructures aujourd’hui utiles le seront-elles toujours demain ? Ces questions nous projettent dans un futur proche et pour lequel nous devons repenser la manière d’habiter, de nous déplacer, de consommer et de vivre le territoire où nous évoluons.
2. But
Proposer ensemble des scénarios pour le devenir des infrastructures et leur implantation et utilisation dans le milieu urbain et territorial. Transmettre un message politique critique sur la situation actuelle et les solutions adoptées jusqu’ici. Comprendre l’impact structurant de ce réseau d’infrastructures tant sur le territoire que sur nos manières de vivre et de penser.
3. Approche
Travail phasé et toujours en transparence entre l’iconologie, concept de Aby Warburg qui vacille entre “imagination identificatrice et raison distanciatrice“, le travail d’arpentage, la cartographie et la performance. Approche systémique qui permet de décortiquer le réseau dans toute sa profondeur, ses échanges, ses flux et dynamiques, équilibres et déséquilibres, mais aussi ses impacts spatiaux, sociaux et culturels.
4. Résultats
La mise-en-commun progressive des informations récoltées ouvre un nouvel imaginaire, une nouvelle manière de travailler, de réfléchir et de présenter une lecture de nos infrastructures territoriales à une échelle plus palpable. La complexité de toutes ces approches force un aller-retour constant entre l’immersion et la distanciation. L’exercice révèle une approche d’analyse émotionnelle et qui transgresse la barrière même de l’interdisciplinarité pour aller chercher l’humain. Ceci permet un travail d’égal à égal, où chacun se sent légitime d’apporter sa connaissance et son imaginaire.
5. Conclusion
L’approche de Aby Warburg permet de poser toutes les informations au même niveau, et de les faire se rencontrer par des chemins qui n’apparaissaient pas jusqu’alors. C’est une façon de révéler un potentiel en toute chose, et dans le cas présent, de placer l’émotionnel comme guide de lecture du territoire.
Auteurs: Todor Manev (GC), Joanne Nussbaum (AR), Nathan Voyame (AR)